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 Masaaki Eiji | Suzumebachi

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Masaaki Eiji
Suzumebachi
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Masaaki Eiji

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Masaaki Eiji  

"Suzumebachi (la guêpe)"

Age: 19 ansDate de naissance: 28 OctobreLieu de Naissance: Nabari-shi (Mie-ken)Orientation Sexuelle: HétérosexuelActivité: Ninja - membre de l'Ordre HaitakaAutre: Maitre en Dakentaijutsu (Combat à mains nues utilisant des connaissances anatomiques) et Ninpô no ken (Escrime) spécialisé dans le maniement du Kodachi (sabre court)Groupe: Law&OrderFeat. : Yoo Seung Ho


have i gone mad?

Do you want to know who I am ?

***
“Celui qui excelle ne discute pas, il maîtrise sa science et se tait.”

***

Autant être honnête dés le départ, Eiji est ce que l'on pourrait appeler un pur archétype de l'artiste martial. Son corps et son esprit semblant, en effet, vivre exclusivement selon des doctrines nées à une époque aujourd'hui révolue et son visage souvent paré d'une grande sérénité n'est pas pour détourner les gens de cette première impression. Et si au sein de sa ryû cette façon d'être ne le fait pas détonner par rapport au reste du monde, maintenant qu'il est à Kyôtô les choses sont un peu plus compliquées qu'il n'y parait. Appliqué et discipliné, Eiji était le genre de personne à ne s’inquiéter que d'une chose : devenir encore meilleur en Ninjutsu. Pour lui, peu importait la difficulté de telle ou telle technique et les laborieuses périodes d'apprentissages. Jamais il n'a été découragé plus de quelques minutes et si il juge sa persévérance tout à son honneur, c'est cette même persévérance et cette soif inextinguible d'exceller qui l'a poussé à s'enfermer lui-même dans un cocon dont la sortie devient aujourd'hui difficile. Et l'ambiance régnant dans l'ancienne capitale impériale n'y arrange rien.

Littéralement, Eiji est totalement perdu entre ces deux mondes qui s'entrechoquent. Ses repères lui apparaissent déplacés, erronés et ce qu'il connaissait jusque-là ou pensait connaître devient maintenant un lot d'informations tronquées. Pourtant, la plupart du temps, il tente de ne rien en montrer et il cache ses peurs et ses doutes aux yeux du monde. Pour lui, c'est un moyen de tenir le coup face au choc qu'il vient de rencontrer. Il a beau être resté au Japon et, part la même occasion, dans une région pas si éloignée de chez lui il n'en reste pas moins que les différences de cultures sont séparées par un trou béant qu'il n'est pas encore parvenu à combler totalement. Il n'est donc pas faux de dire que son adaptation à la vie dans cette ville est loin d'être acquise. Eiji ne parvient tout simplement pas, pour le moment, a faire se côtoyer son éducation traditionnelle et somme toute relativement coupée du monde à l'effervescence de cette nouvelle vie qui recèle de nombreuses nouveautés. A choisir, plutôt que d'avoir été envoyé à Kyôtô avec l'Ordre Haitaka, il aurait préféré qu'on le renvoi dans le passé à l'époque du Shogunat Tokugawa ! Ainsi aurait-il été sûrement moins dépaysé.

Pourtant le jeune homme est loin de se laisser totalement abattre par ce radical changement dans sa vie. Peut-être devait-il en passer par là afin de se rendre pleinement compte de ce qu'il perdait, ou gagnait à vivre dans le giron de sa ryû et de son maître. Du moins, c'est ce qu'il se dit quand il sent qu'il va se laisser glisser du mauvais côtés de la pente ou que des questions incessantes viennent le harceler. Eiji n'est pas d'un naturel défaitiste, il sait aussi très bien ce qu'il veut et si l'obtenir lui apparaît plus compliqué à ce jour, il est certain qu'il y arrivera tout de même d'une façon où d'une autre. Tant qu'il ne se détourne pas de la voie qu'il se traçait jusque-ici, il n'y a aucune raison pour qu'il se transforme du tout au tout et devienne une autre personne. Car, autant l'avouer, Eiji est très fier de ce qu'il est. Il est fier de la façon dont il fait les choses ainsi que de son mode de pensée. Alors certes, tout ceci fonctionne très bien quand il est à Iga et beaucoup moins ici, mais vouloir tout changer n'est pas pour le satisfaire non plus. Peut-être devra t-il faire quelques concessions, mais tout renier... Voilà une montagne qu'il ne déplacera sûrement jamais même si ça lui fait défaut.

Vu son jeune âge, on aurait pourtant pu s'attendre à ce que ce soit l'inverse qui se produise et qu'il se laisse totalement happé par ce nouvel univers. Mais non, Eiji bien que tenté par moment n'est pas prêt pour ceci. Et étant donné qu'il juge, lui-même, que l'avoir envoyé ici n'était pas une bonne idée autant dire qu'il ne compte pas se faire avoir par les nouvelles choses qui pourraient l'entourer ; du moins est-ce ici son idée de départ car il apparaît souvent bien plus simple de se laisser aller aux tentations du monde que d'y résister. Cependant, pour le moment, il s'en sort plutôt pas mal et se permet ainsi de garder une certaine part de légèreté dans sa façon de faire les choses. D'un autre côté, et malgré ses efforts pour laisser de côtés tous les accrocs qui s'insinuent en lui, il doit bien avouer être encore plus troublé par la mission qu'on lui à confié. Profondément respectueux de la vie d'autrui, il a en effet beaucoup de mal à assimiler qu'on l'a envoyer ici pour tuer d'autres personnes. Et il n'a franchement pas hâte de voir arriver le jour où il sera au pied du mur et ou sa main devra ôter la vie. Pour tout avouer, si les autres pouvaient s'en charger à sa place ça lui conviendrait très bien. Mais la mission étant la mission... Eiji à beaucoup de mal à s'en défaire totalement et il préférera sûrement voir son cœur se réduire en mille morceaux plutôt que de ne pas exécuter les ordres venus de plus haut. Enfin, tout vient à point à qui sait attendre et pour l'instant, tuer l'un des membres de ce groupe mystérieux n'est pas à l'ordre du jour. Avouons qu'il faudrait déjà trouver quelque chose de concret à se mettre sous la dent avant de se mettre à réduire en miette ce qu'il reste de la civilisation de la cité.

D'un naturel plutôt calme est posé, Eiji n'est pas le genre de garçon à prendre les devants quand il s'agit de faire des blagues. Il n'a même d'ailleurs jamais réussi et à vite retenu que cet art n'était définitivement pas pour lui. En revanche, il est fort probable qu'il soit le premier à en rire, à applaudir où à en demander d'avantage à l'aide de quelques petits regards incessants. Après tout, malgré une maturité certaine, il n'a que 19 ans et a aussi besoin de se vider l'esprit de temps en temps. Toujours poli et appliquant à la lettre une sorte de guide sur les bonnes manières il est très rare de l'entendre hausser le ton bien qu'il ne se prive pas pour dire quand quelque chose ne lui plaît pas ou le défrise totalement. Il est cependant déconseillé de le déranger quand il pratique les arts martiaux sans y avoir été invité. Eiji apprécie très peu qu'on s'insinue dans la bulle qu'il se crée lorsqu'il décide de s’entraîner seul en pleine nature ou non. Pour lui, il s'agît là d'un affront susceptible de faire naître une profonde rancœur envers l'importun. Toute personne se dressant entre lui et son rêve devenant irrémédiablement l'ennemi à abattre et Eiji ne fera aucune concession sur ce point. Celui qui mettra un orteil entre sa personne et son désir de créer son propre art martial inspiré de différentes techniques du Ninjutsu devra purement et simplement disparaître au sens propre, comme au sens figuré.

Aime : Le taijutsu & les arts martiaux de manière générale, la Togakure-ryû, la plupart des membres de l'Ordre Haitaka, le ryūteki (flûte traversière japonaise) les maneki-neko et les kokeshi, tout ce qui relève un certain degré de tradition japonaise, les personnes propres sur elles, être en pleine nature.

N'aime pas : Kyôtô en l'état actuel des choses, les personnes vulgaires que ce soit par la parole ou par les actes, être dans le doute et se sentir assailli par les questions, le wasabi, les films modernes sur les ninjas.

***

Tout comme son esprit, son corps à été sculpté par des années d’entraînement aux disciplines du ninjutsu. Haut de près d'un mètre soixante-quinze, ses muscles sont souples si ce n'est élastiques et finement ciselés et si on dénombre sur son corps quelques cicatrices dues à des ratés dans sa jeunesse, les yeux les plus avertis découvriront peut-être aussi les quelques endroits où ses os se sont parfois fracturés des suites d'un mauvais coup reçu. Quand on le croise pour la première fois, on devine aisément le corps d'homme qui se cache sous les vêtements et il est parfois choquant de voir que son visage est en totale contradiction avec ce dernier. Légèrement plus rond que la moyenne, il donne encore l'impression qu'Eiji n'est pas tout à fait sorti de l'enfance alors qu'il approche la vingtaine d'année. Ses yeux en amande, sa bouche légèrement pulpeuse aux bords arrondis n'aidant pas franchement à vieillir son visage où à lui donner son âge exact. Si bien qu'on le considère souvent encore plus jeune qu'il ne l'est réellement. Et si il dément rarement ce fait, ni ne s'en offusque, seuls les personnes dotés d'une certaines sensibilités aux auras devraient être en mesure de comprendre que son visage angélique cache un être qui pourrait se révéler bien plus dangereux que ce qu'il ne laisse paraître. Mais, là encore, ce n'est pas à lui de vous en parler et il préférera vous regarder de ses yeux noirs tout en se cachant derrière sa cascade de cheveux de geais souvent remontés en une demie queue de cheval.

Tout comme son esprit a été forgé par des siècles de traditions, son style vestimentaire suit à peu de chose près le même chemin. Plus jeune, il était hors de question pour lui de revêtir des jeans ou de simples pulls, déjà parce que ce n'était pas la tenue réglementaire dans la ryû mais aussi, et surtout, parce que les rares fois où il a pu en revêtir un lors de ses rares sorties à Iga, il s'y sentait tellement mal à l'aise qu'il retournait presque aussi rapidement dans ses vêtements plus traditionnels. Aujourd'hui encore, quand il se trouve sur le Mont Inari, il sera totalement improbable de le croiser avec autre chose sur le dos que des vêtements faisant écho au japon des temps anciens. Ainsi portera t-il plus souvent des kimono et des hakama de couleurs dites froides comme le gris, le brun ou bien encore le bleu le tout surmonté d'un haori qui suivra lui-aussi les mêmes tons bien que parfois agrémentés d'arabesques rouge rappelant les dessins des feuilles de bambous. Bien qu'il affectionne très peu les tenues de ninja que l'on présente dans les films, il doit cependant avouer que la liberté de mouvements offerte par ce type de pantalons plus près du corps et resserrés aux chevilles lui plait particulièrement et il se fera une joie de modifier quelques peut les tenues traditionnelles pour avoir l'impression d'être moins coincé dans un autre espace temps. Cependant, c'est bien là la seule fantaisie qu'il s'accorde et il est fortement probable qu'une personne lambda s'introduisant dans le QG de l'ordre se mette à croire aux voyages dans le temps en le croisant.

Il n'y a que pour aller en ville et loin des différents temples qu'il fait un minimum d'efforts pour se fondre un peu plus dans le paysage. Cependant, il préférera toujours des vêtements en coton ou en lin pas trop près du corps afin de ne pas avoir la sensation d'être coincé dans une gaine. Autant l'avouer tout de suite, même vêtu de façon plus actuelle, Eiji manque cruellement de goût en la matière et il y a fort à parier qu'en se présentant ainsi il n'est qu'une idée en tête : vite retourner se changer parce que ceci, ou cela jure profondément avec sa façon de penser. Depuis peu, il orne l'intérieur de ses vêtements de quelques gadgets... Dont les fameux porte clé maneki-neko sur lesquels il semble avoir fait une véritable fixette depuis son arrivée dans la ville.




Behind the Screen

Nom ou pseudo: Nam
Prédéfini: [] oui [x] non
Double compte: [x] oui [] Non
Comment t'as connu le forum: Kiba m'a conseillé d'utiliser les rideaux donc... NINJA -disparait sous un tapis-
Autre chose à ajouter peut-être ? Bonjour >.<'
Code du règlement: Off with his head même si je trouve ceci un peu virulent :/


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Masaaki Eiji
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which way I ought to go from here?


And now, will you listen to my story ?

***
“Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger.”


***

Du plus loin qu'il s'en souvienne, la Togakure-ryû aussi nommée « l'école de la porte secrète » à toujours été une partie de lui, il n'y a qu'en ce lieu qu'il se sent bien et depuis sa naissance l'empreinte de la ryû semble avoir été tellement ancrée en lui qu'il est fort probable que jamais il ne puisse s'en détourner. Et si pour certain, le poids de cet héritage pourrait s'avérer difficile à supporter, pour lui il s'agit plus là d'une bénédiction des anciens que d'un fardeau. Pourtant, avec des parents bien plus âgés que la moyenne on aurait pu s'attendre à ce que les choses soient bien différentes. Alors qu'il n'avait qu'un an, son père en avait déjà 64 et sa mère approchait rapidement de la cinquantaine. Un fait qui ne sembla pas le choquer outre mesure pendant des années. Après tout, les visages adultes qu'il connaissait se composaient essentiellement de cette cellule familiale et des quelques disciples que comptait la ryû. Et il ne lui est jamais venu à l'esprit que ses parents se révélaient bien trop âgés pour pouvoir concevoir un enfant, principalement sa mère qui avait dépassé depuis bien longtemps l'âge de la ménopause. Même si les visages de ses parents étaient striés par les rides bien plus que ceux des autres personnes l'entourant, il les aimaient tout comme eux en retour et Eiji appréciait passer du temps avec eux plus qu'avec tous les autres.

Très tôt sa mère s'attacha à lui inculquer des notions d'arts tels que la calligraphie, l'ikebana et la musique. Elle jouait d'ailleurs divinement du Ryuteki, cette flûte traversière qui ressemblait à s'y méprendre aux rugissements d'un dragon volant dans le ciel. Elle passait d'ailleurs de nombreuses soirées et nuits près du petit sanctuaire dédié aux dieux protégeant la famille à jouer et à seulement trois ans, il n'était pas rare de voir le bambin s'extirper de son lit pour la rejoindre. Ses jambes encore peu assurées traversant la ryû pour aller s'endormir à quelques pas de sa mère dans les herbes hautes. Aujourd'hui encore, le souvenir du corps de sa mère en kimono jouant a la vue des étoiles et de la lune lui apparaît comme étant la plus pure des choses qui puisse exister en ce monde et il n'est plus rare actuellement de le voir, lui-même, jouer de la flûte au clair de lune. C'est une façon pour lui de garder un contact avec cette femme aimante qui l'a quitté trop tôt de son point de vue.
Et de même que sa mère s'attachait à lui faire découvrir la beauté du monde à travers l'art, son père n'avait de cesse de lui conter les histoires d'un passé depuis longtemps révolu. Masaaki Hatsumi était en effet un véritable puits de connaissances quand il s'agissait de parler de la ryû de sa naissance huit cents ans plus tôt à aujourd'hui. Il connaissait sur le bouts des doigts tous les noms des grand maîtres l'ayant précédé et son discours sur les techniques secrètes de l'école avait le don d'émerveiller le jeune garçon qu'était Eiji à l'époque. Plus son père lui parlait et plus ses rêves se peuplaient d'épiques épopées dont il était le principal héro. Hatsumi et sa femme Noriko avaient ce don d'aiguiser en lui un intérêt certain pour tout ce qui avait aujourd'hui plus où moins disparu et qui ne perdurait qu'au travers de quelques personnes. Peut-être est-ce pour cela qu'on peut affirmer qu'il a appris les arts martiaux avant même de savoir marcher ou parler.

A quatre ans, là où d'autres jeunes enfants se seraient tous retrouver au jardin d'enfant pour jouer à la marelle et faire des petits dessins. Eiji partait avec son père dans les montagnes de la région d'Iga pour s'imprégner des essences de la nature et prendre exemple sur elle. Aussi souple qu'un bambou, aussi rigide qu'une branche d'arbre. Chaque fois qu'ils partaient tous les deux, lui sur les épaules de son père, il était persuadé que ça allait encore être une grande aventure. Une aventure totalement coupée du monde qui le façonnait doucement mais sûrement. Pour son père, actuel soke de la ryû, l'apprentissage devait avant tout être personnel, chacun devant tester par lui même et s'imprégner de ce qui l'entourait. Il en allait de même pour son jeune fils dont la tête se remplissait un peu plus chaque jour des bases spirituelles du ninjutsu.

Et quand ses os furent assez résistants et après que ses muscles aient acquis un soupçon de souplesse en plus, la théorie laissa place à la pratique. Ca faisait maintenant des années que la Togakure-ryû n'avait plus ouvert ses portes à de nouveaux disciples, satisfaite de ceux qu'elle avait présentement et son père ayant trop à cœur de préserver les secrets de leur art. Pourtant, quand Eiji eu six ans, la ryû accepta enfin de ré-ouvrir ses portes pour accueillir de nouveaux disciples dont un enfant de son âge. Son seul ami pendant des années. Jusqu'ici, Eiji avait vécu au milieu d'adultes plus ou moins vieux et s'habituer à la présence d'un autre garçon dont la personnalité était en total opposé avec la sienne fut particulièrement difficile dans un premier temps. Noriko dû même user de ses charmes pour convaincre son fils d'accepter ce jeune inconnu dans son entourage et il ne tint qu'à elle de faire céder Eiji. Ainsi les deux jeunes garçons purent développer leurs techniques et leurs connaissances. La ryû étant spécialisé dans le taijutsu, ils commencèrent par ça et si Eiji montrait clairement que les techniques de base donnait l'impression de lui parler réellement ce fut tout le contraire pour Masao qui n'avait pas vraiment de prédisposition pour les esquives en tout genre et l'amitié qui était née au fil des mois, commença doucement mais sûrement à se transformer en une sorte de rivalité. Ni Eiji, ni Masao ne voulant avouer avoir des faiblesses dans certaines disciplines que l'autre ne possédait pas. Et au lieu de calmer tout cela, Hatsumi encouragea bien malgré lui la naissance des tensions. Au choix, soit il ne se rendait pas compte que la petite rivalité se transformait réellement en une course à la gloire éternelle, soit ça l'arrangeait très clairement que son fils soit en compétition et passe de plus en plus de temps à pratiquer quitte à en oublier de manger et de dormir.

***
“Le sage ne rencontre pas de difficultés. Car il vit dans la conscience des difficultés. Et donc n'en souffre pas.”


***

Tout aurait pu continuer dans cette sorte de statut quo instauré par les deux garçons. Bien que toujours très proches, on sentait pourtant nettement qu'un écart se creusait entre eux et ce qui couvait sous leurs longs silences quand ils se retrouvaient ensembles après une journée éreintante fini par éclater au beau milieu d'une démonstration martiale par leurs pairs. Eiji et Masao furent littéralement pris de folie furieuse et explosèrent à tour de rôle. Il n'avait suffit que d'un murmure de Masao pour qu'Eiji lui demande de se taire pendant que leurs aînés leur montrait différents mouvements. En moins de cinq secondes, les deux jeunes garçons d'à peine dix ans en étaient venus aux mains et Eiji manqua de casser la rotule de son compagnon en tentant de le faire tomber au sol. C'en fut trop. A la fois pour les plus vieux disciples qui se comptaient sur les doigts d'une main et pour le père d'Eiji qui le mit purement et simplement à la porte de la salle, suivit de près par Masao. Penauds, les deux garçons écopèrent de la punition la plus honteuse qui soit et après avoir portés deux seaux remplis d'eau à ras bord à bout de bras pendant près d'une heure, il se retrouvèrent à nettoyer la cours de la ryû d'un bout à l'autre. Et si d'ordinaire la corvée n'avait rien de vraiment agréable, elle l'était encore moins quand il fallait, en prime, laver les équipements et les vêtements qui trainaient ici et là.

Jamais Eiji n'a eu une plus grosse envie de frapper quelqu'un qu'à ce moment là. Non seulement Masao avait réussi l'exploit de lui faire faire des basses besognes mais, en plus de ça, il se permettait d'en rire sous cape. Et la colère qui couvait semblait vouloir sortir par tous les pores de sa peau. Eiji n'en pouvait plus, c'en était trop. En le faisant punir Masao était allé trop loin et tout en balayant il n'avait de cesse de lui jeter des regards noirs. Sûrement agacé par le manque total de réaction de son ami et par ses horripilants coups d'oeil, Masao jeta son balai à terre et hurla s'en prévenir qu'Eiji n'avait pas à jouer les petits maîtres puisqu'il n'était même pas le véritable fils de la famille. Le sang du garçon ne fit qu'un tour devant cet éhonté mensonge et il manqua de lui sauter dessus une nouvelle fois avec la ferme intention, cette fois-ci, de lui briser la rotule qu'il avait manqué quelques heures plus tôt. Et alors qu'il allait mettre son idée à exécution, Noriko le coupa dans son élan en arrivant à point nommé, un air sévère sur le visage. Jamais elle n'avait cette expression, elle glaça littéralement le sang de son fils sans parler de celui de Masao qui donnait l'impression de vouloir ramper sous terre plutôt que de se retrouver en face de la femme du maître des lieux. Pourtant, lorsque sa voix se fit entendre, elle n'était pas plus élevée que d'habitude, seuls ses traits marquaient une indéfectible colère contenue et la sécheresse de son regard eu rapidement le don de faire s'excuser les deux garçons à grand renforts de révérences mal assurées.

Noriko était le genre de femme qui, malgré sa discrétion, pouvait se révéler clairement imposante quand elle le souhaitait et la voir dans un tel état ne présageait rien de bon. Eiji le sentait, si sa mère ne s'était jamais énervée contre lui et qu'elle préférait toujours agir avec diplomatie, il n'allait pas y couper cette fois-ci. A son tour, le jeune homme sembla vouloir rentrer sous terre et le fait qu'elle congédie Masao sans autre forme de procès termina de déclencher un vent de panique dans l'esprit d'Eiji. Mère et fils avait toujours été très proches mais sa froideur actuelle était totalement étrangère au jeune garçon et quand il vient s'asseoir près d'elle, il ne pu que s'excuser une nouvelle fois de s'être ainsi emporté. S'ensuivit la plus longue et douloureuse discussion dont il se souvient. Sa mère commença très simplement en lui demandant pourquoi elle et son père avaient voulus l'appeler Eiji et lui de répondre « parce que ça signifie l'ordre absolu ». C'était ça, l'ordre absolu. Ses parents avaient voulus qu'il porte ce nom afin de ne jamais faire naitre l'injustice, afin qu'il reste toujours sur la bonne voie et avec une certaine délicatesse, Noriko lui démontra qu'à l'heure actuelle il n'en était vraiment pas digne. Et cette révélation cinglante lui fit un choc, plus encore que ce qui suivit. Car si le père d'Eiji avait pour habitude d'énoncer des faits et des vérités quand il effectuait des remontrances à quelqu'un, Noriko ne faisait que poser des questions qui vous forçaient à vous analyser vous-même et c'était d'autant plus douloureux. Se regarder dans un mirroir et voir ses propres erreurs vous sauter au visage là où vous auriez préféré fermer les yeux était bien plus perturbant qu'il n'y paraissait. Et à la question « Pourquoi allais-tu lui sauter au visage une nouvelle fois », Eiji ne pu que grommeler des phrases incompréhensibles, le regard insistant de sa mère lui donnant l'impression d'être retourner à l'état de bambin alors qu'il avait dépassé ce stade depuis bien longtemps.

L'introspection fut longue et délicate avant qu'il ne puisse clairement répondre à sa mère et quand le visage de cette dernière s'assombrit. Eiji comprit, d'une certaine manière que ce n'était pas tant ce qu'il jugeait être un mensonge qui l'avait fait devenir fou mais une vérité qu'il commençait à comprendre et à voir poindre. Car si quand il était petit, Eiji n'avait pas conscience de ses parents et que leurs âges ne le perturbait pas ; maintenant qu'il était plus grand il devait bien avouer que sa mère était beaucoup plus vieille que les mères des quelques enfants du village et que ce n'était peut-être pas tout à fait normal. Avec des mots clairs et concis, sans réellement le ménager, la sentence tomba et il eu l'impression d'être emporté dans un tourbillon sans fin. Noriko et Hatsumi n'avaient jamais osés lui dire quand il était plus jeune, jugeant qu'il n'était peut-être pas près et qu'ils auraient le temps de le faire plus tard. Aucun des deux, en revanche, n'auraient pu prédire que le secret serait ainsi exposé. Il n'était pas leur fils. Du moins, n'était il pas leur fils biologique puisque Noriko l'avait eu dans les bras quelques mois seulement après sa naissance. Elle ne connaissait rien des conditions de sa venue au monde, ne savait rien de la mère du bébé qu'elle et son mari avaient pu adopter après de nombreuses années de procédures. Et, autant pour elle, elle n'avait pas voulu en savoir plus. Eiji était le bambin qu'elle ne pourrait jamais porter en son sein et elle l'élevait depuis lors comme son propre enfant puisque, selon elle, même si elle ne l'avait pas mis au monde, au moins l'avait-elle aimé comme une véritable mère. Il en allait de même pour son père, bien qu'à ce moment précis Eiji ne sache plus vraiment si il pouvait toujours les appeler ainsi.

Cette nouvelle lui avait fait un tel choc qu'à la fin de la discussion il s'était demandé si il ne s'était pas endormi en balayant et qu'il n'allait pas se réveiller de ce mauvais rêve. Mais la discussion qu'il eut ensuite avec son père lui ôta directement cette idée de la tête et le mutisme dans lequel il se plongea la nuit suivante dura un long moment. Rétrospectivement, il ne savait pas trop à qui en vouloir. A Masao pour lui avoir dit la vérité sous le coup de l'énervement ? A ses parents adoptifs pour lui avoir caché la vérité pendant si longtemps ou à lui pour s'être voilé la face pendant toute cette période ? Toutes ces questions étaient tellement insupportables qu'au sein de la ryû il agissait tel un fantôme qui errait sans but. Incapable de se concentrer sur autre chose que cette nouvelle et le mal être qu'elle avait fait naître en lui, jamais on ne vit Eiji plus dissipé qu'en cette période. Les cours dispensés au sein de la ryû semblaient lui glisser dessus comme de l'eau, les entraînements aux diverses techniques lui demandait un tel effort de concentration qu'il était la plupart du temps incapable de les faire et parler ou rire avec qui que ce soit était totalement impensable. Eiji s'était enfermé dans une bulle de déprime et de détresse dont il semblait incapable de sortir.

A cet instant précis, dire qu'il en voulait au monde entier n'était peut être pas loin de la réalité. Plus les jours passaient et plus il s'enfonçait dans une spirale sans fin. A tel point que son père commençait sérieusement à douter qu'il s'en remette un jour. Ou tout du moins, qu'il réussisse réellement à surmonter cette épreuve par sa propre volonté et qu'il puisse reprendre sa vie là où il l'avait laissé. Il en allait de même pour Masao qui, après avoir subit quelques remontrances de la part de certains disciples, s'était a son tour enfermé dans un silence de plombs, sa bonne humeur semblant avoir définitivement quitté son cœur et n'animant plus l'enceinte de la ryû. Alors Hatsumi prit la décision que les deux garçons étaient incapables de prendre. Puisqu'ils ne voulaient pas parler ni l'un, ni l'autre, il allait les y obliger et la méthode qu'on employait avant au sein de la ryû étant avérée, il n'eut qu'à convaincre Noriko pour qu'elle accepte bien qu'à contre cœur. Cette idée n'étant pas franchement pour lui plaire.

Le lendemain matin, alors que les disciples de la ryû se préparaient pour une représentation devant des dizaines de touristes, Hatsumi emmena les deux jeunes garçons au cœur des montagnes et les laissa tout deux dans une clairière près d'une petite cabane en bambou. Il n'expliqua pas plus avant les raisons de leur venue ici mais une chose était sûre, si l'un et l'autre voulaient remettre un pied dans l'enceinte de la ryû et dans le dojo, ils allaient devoir trouver la réponse par eux-même. De plus, ils auraient largement de quoi s'occuper puisqu'il n'était pas question qu'ils restent sans rien faire à se regarder dans le blanc des yeux. Ils avaient une bonne tonne de bois à couper, des couvertures à rapiécer si ils ne voulaient pas trop souffrir du froid et faire chauffer de l'eau pour cuire les aliments qu'ils avaient apportés serait peut-être une bonne idée aussi. Un retour aux sources comme l'avait dit Hatsumi avant de les laisser là, livrer à eux-mêmes durant la nuit. Il repasserait ainsi le lendemain et les jours suivants jusqu'à ce qu'il juge que l'exercice était terminé.

Autant le dire tout de suite, Eiji s'en était retrouvé comme deux rond de flanc et son compagnon de mésaventure était à peu près dans le même état... Bouches bées alors que le père d'Eiji leur tournait le dos, ils ne purent que se regarder avec effarement avant de se tourner résolument le dos et d'aller vaquer à leurs occupations. Puisque ni l'un, ni l'autre ne comptait mourir de froid il allait falloir s'activer, chacun de son côté cependant et cet état de fait dura les deux premiers jours. Lorsque Hatsumi revint pour la troisième fois et qu'il ne constata aucun changement, il leur laissa les vieux manuels de la ryû sous la main afin qu'il puisse, encore une fois, se rappeler des enseignements qu'ils avaient reçus jusque-là. Mais Eiji et Masao semblaient résolument fermés à l'idée de se rendre compte de ce qu'ils étaient en train de ruiner. Pour Masao s'était son avenir et la fierté de ses parents, l'un et l'autre s'étant en effet ruinés pour qu'il puisse suivre les enseignements de la ryû, pour Eiji s'était son rêve et son statut d'héritier purement et simplement. Sa façon d'être actuellement mettait un frein certain à son développement personnel et si il ne se remettait pas en chemin maintenant, il n'aurait plus qu'à devenir prêtre ou moine puisqu'on ne tolérerait pas qu'un membre de la ryû soit là sans vraiment y être.

Et si, à force de nuits glaçantes, les deux jeunes garçons commençaient à se rendre compte qu'ils n'allaient pas tenir indéfiniment ainsi. Ce ne fut pas Eiji qui fit le premier pas mais bien Masao qui s'excusa pour la première fois de lui avoir balancé une telle vérité au visage. Eiji, quant à lui avait encore trop de choses à assimiler, une nouvelle trop marquante avait ébranlé son univers et il ne sembla se remettre sur les rails qu'une fois qu'il eut mit, lui aussi, des mots sur son malheur. L'amitié qui les avaient liés serait peut-être encore écorchée pendant quelques mois mais les deux garçons semblaient se remettre doucement mais sûrement et se rappeler enfin des précèptes qu'on leur inculquait depuis des années. A moins que ce ne soit les fragments de textes sur la voie du samurai et la voie du ninja qui ornaient les murs de la cabane en bambou. Il leur fallu passer près de deux semaines en pleine montagne avant de pouvoir retourner dans un confort moins sommaire entre les murs de la ryû. Chacun dictant ce qu'il avait appris à Hatsumi quelques heures après être rentrés. Le vieux maitre des lieux sembla satisfait puisqu'il n'en reparla jamais plus et les deux garçons purent reprendre là où ils s'étaient tout deux arrêtés. Bien qu'Eiji en parle rarement maintenant, Masao et lui ont pendant longtemps utilisés la menace de « la cabane de l'extrême » quand l'un ou l'autre dépassait un tantinet les bornes. A tel point que c'en était devenu une blague dont ils s'amusèrent, apprenant à rire entre eux de cet épisode somme toute honteux dont ils se souviendraient sûrement à vie.

***
“Dureté et rigidité sont compagnons de la mort. Fragilité et souplesse sont compagnons de la vie.”


***

Les années passants, nul n'eut le courage de reparler de ce célèbre événement qui, au grand désespoir des deux jeunes garçons, avait fait son petit effet. Plus les années passaient et moins ils en entendaient parler. Soit qu'ils ferme immédiatement leurs oreilles lorsque le sujet arrivait sur la table, soit qu'ils coupaient court à la discussion à grand renfort de regards noirs et entendus. Il n'y avait qu'entre eux qu'ils se l'autorisaient et Hatsumi, à force d'entendre ses disciples en parler, fini par mettre un terme lui-même a ce genre de murmures. Si bien qu'Eiji pu à nouveau se concentrer sur ce qu'il savait faire de mieux. A vrai dire, ce petit épisode dans la montagne aurait pu le détourner de son objectif principale mais, au final, le plan semblait avoir tellement bien fonctionné qu'il était désormais impossible de refuser au jeune homme quoi que ce soit quand il s'agissait des arts martiaux enseignés au seine de la ryû. Jusque là, on s'était contenté de lui enseigner les bases et les principes mais la tête dure qu'il était devenue rendait maintenant difficiles toutes les interdictions et les restrictions qu'on posait depuis des siècles aux jeunes de son âge. Ainsi elles disparurent totalement du jour au lendemain. De toute façon, c'était ça où il allait s’entraîner lui-même au risque de se blesser ou de blesser Masao qui, bien que moins assidu, n'avait jamais vraiment le cœur à le dissuader de quoi que ce soit. On dénombra d'ailleurs quelques blessures sur les corps de l'un et de l'autre avant de réellement comprendre que l'apprentissage par soi-même quand on était aussi jeune pouvait avoir bien plus de conséquences que chez les adultes.

De toutes façons, autant l'avouer, Eiji était tellement insistant que l'interdiction ne pouvait durer plus longtemps et on accepta de l'initier à certaines techniques qui, jusque là, lui étaient totalement interdites. Bien entendu, il repassa clairement par le stade des principes et des bases et pendant longtemps on ne vit que très peu de progression. Ajoutez à cela les leçons d'histoires sur les arts ninjas, les questions de géographie et de météorologies et la tête du jeune homme fut bientôt si pleine qu'il semblait être devenu une encyclopédie sur pattes. Et si son père en avait douté jusqu'à présent, il était clair que son fils possédait de réelles aptitudes et que de trop les briguer n’entraînerait rien de bon. En revanche, il était hors de question qu'il aille trop vite au risque de faire n'importe quoi et si Hatsumi avait toute confiance envers les deux autres sensei de la ryû, il prit ben vite le pli d'être l'exclusif professeur de son enfant. Un potentiel aussi important ne pouvait être laissé à la portée du premier venu. Pourtant, si il eu la possibilité de s'essayer à de nouvelles choses, son affinité avec le taijutsu ne disparu jamais vraiment et Hatsumi préféra le spécialiser dans ce domaine plutôt que de lui donner trop de choses à assimiler. Et vu que lui même était un maître en la matière, qu'il en avait maintes fois fait la démonstration tout en se permettant quelques adaptations qu'il n'avait encore jamais enseignées, autant dire que le choix fut vite fait et les journées d'Eiji de plus en plus remplies.

Alors qu'on s'était contenté pendant longtemps de lui faire intégrer les exercices les plus simples à base de déplacements, roulades et esquives et qu'on lui laissait trop peu souvent l'autorisation de faire des blocages ou de s’entraîner aux coups frappés, le fait que son propre père devienne son seul et unique professeur accéléra grandement la cadence. Et si, à treize ans, les techniques de projections et de contrôle n'avait plus de secret pour lui, il en était de même pour les bases de l'atemi waza (coups frappés sur les points vitaux du corps humain). Si bien qu'on monta encore un cran au dessus. Allant toujours un peu plus loin dans la discipline qui ne cessait de surprendre le jeune garçon tellement elle se révélait riche. La simple pratique de cet art martial affina sa personnalité déjà bien affirmée. Plus le temps passait, et plus Eiji semblait ne vivre que pour ça et uniquement pour ça. Alors lorsqu'on lui annonça qu'il allait participer à une représentation pour la première fois, il crut que le ciel et les dieux étaient descendus sur terre pour lui faire cet honneur. La joie qu'il ressentit en fut tellement indescriptible qu'il n'eut aucun mots à mettre dessus. La seule chose qu'il pu faire, fut d'annoncer à Masao de quoi il en retournait et de partager ce bonheur avec lui. A mesure que le temps passait, le lien qui unissait ces deux là était devenu de plus en plus fort, donnant parfois l'impression qu'ils étaient plus des frères que des amis. L'un et l'autre se soutenant et s'entraidant, chacun ayant une oreille attentive pour l'autre. La complicité qui était née ne faisait plus aucun doute et le jour de la représentation, on accepta d'emmener Masao afin qu'il y participe lui aussi.

Imaginez un peu, trois jours complets hors de la ryû et autre part que dans le petit village qui la bordait ou dans la montagne ! Voilà un événement à ne manquer sous aucun prétexte. Car autant l'avouer tout de suite, son père très conservateur tout en l'étant moins que d'autres soke de certaines ryû à Iga, accordait très peu souvent des autorisations de déplacements dans les villes voisines. Si bien qu'Eiji tout comme Masao qui souffrait du même traitement n'était réellement sorti d'ici que très peu de fois et toujours bien encadrés. La raison ? Pour bien assimilé l'art des ninjas et ne pas se laisser corrompre par le monde extérieur, les plus jeunes étaient souvent contraints de rester dans le giron de la ryû. En grandissant cependant, la règle s'assouplissait mais tant qu'on avait pas 16 ans... Inutile de penser vivre comme un adolescent normal. Tous les disciples qu'avait compter la Togakure-ryû jusqu'ici avaient subis le même traitement et si les plus vieux encore présents vivaient la plupart du temps à l'extérieur, ce n'était pas la cas d'Eiji et Masao. Pour eux, le fonctionnement réel du monde était plutôt abstrait et si la ryû possédait une unique télévision, il était hors de question de regarder quoi que ce soit qui ne soit pas un documentaire ou des informations. Très honnêtement, la seule chose qui leur était accordé de voir c'était des films de Ninja qui les horripilaient au plus haut point et qui n'avaient qu'un but, bien leur faire comprendre pourquoi le secret les entouraient autant et pourquoi il était impératif de préserver les anciennes traditions qui entourait cet art. Si Masao où lui commençaient à se prendre pour des Ninja des temps modernes et qu'ils s'imaginaient vivre dans un film, le déshonneur tomberait purement et simplement sur la ryû et sur le père d'Eiji qui ne s'en relèverait certainement pas. Ceci mis à part, Eiji ne connaissait réellement rien du reste du monde. Et, étrangement, ça lui allait très bien comme ça et il ne se perdit pas en conjecture en mettant un pied dans la ville d'Iga.

Honnêtement, la foule de touristes était si dense que ça lui fit plus peur qu'autre chose. Voir autant de personnes s'entasser sur si peu de mètre carré lui semblait tout bonnement irréaliste et il ne se sépara pas d'un pouce des autres disciples venus avec lui. La seule chose qu'il s'autorisa ce fut de se déplacer avec Masao pour apercevoir d'autres représentations une fois la sienne terminée mais ce fut bien tout. Eiji n'eut aucune envie d'aller se promener plus loin même si il y était autorisé et se mêler plus avant à tout ce petit monde lui donnait purement et simplement la nausée. Il n'y avait pas à dire, il n'y avait vraiment qu'en pleine nature qu'il se sentait bien. Et il fut plus qu'heureux de retourner à la ryû sans demander son reste afin de retourner vaquer à ses occupations.

Pour beaucoup, cette vie de reclus serait une réelle malédiction, certains auraient peut-être tentés de la fuir. Et dans des circonstances différentes, peut-être aurait-ce aussi été son cas. Mais sa vie au sein de la ryû ne manquait de rien, bien que les journées soient pour la plupart harassantes et qu'il impose a son corps une discipline de fer jusqu'au creux de son lit, il n'a jamais été autant épanoui que durant ces années là. Il avait tout, un père et une mère qui l'aimaient et à qui il avait su pardonner les erreurs du passé. Un ami qui tenait lieu de pilier dans son monde malgré les tensions qui apparaissaient parfois et de nombreuses personnes qu'il pouvait prendre comme exemple et qui le lui rendait bien. Alors certes, sa vie était loin d'être commune mais elle le satisfaisait largement. La seule ombre à son tableau était la récente maladie de sa mère. Quelques années plus tôt elle avait eu une pneumonie doublée de quelques complications et malgré la médecine moderne et les herbes qu'on continuait à lui donner, Noriko faisait régulièrement des rechutes qui la clouait au lit. Et lorsqu'elle senti, d'elle-même, que ce nouvel épisode serait peut-être le dernier, elle prit le temps d'expliquer les choses à son fils de seize ans qui voyait pour la première fois la faiblesse de cette femme tant aimée. Noriko se faisait de plus en plus vieille et refusait catégoriquement d'aller à l’hôpital. Pour elle qui avait passé sa jeunesse dans le village non loin de là et qui avait vécu tout le reste de sa vie dans la ryû, il était hors de question d'aller dans un mouroir. Eiji la suppliât longtemps de changer d'avis, tout comme son père qui ne se sentait pas près à perdre sa femme mais Noriko continua de refuser si bien qu'elle mourut quelques temps plus tard dans le plus grand silence.

Eiji venait de voir la femme de sa vie disparaître sous ses yeux. Et il se conforta dans l'idée qu'elle était morte de la façon dont elle l'avait souhaité, chez elle sans machines ni médicaments pour la maintenir en vie. Le lendemain de l'enterrement, le son du ryuteki résonna près du sanctuaire où sa mère avait l'habitude de jouer quand il était plus jeune. Debout à l'endroit même où elle se tenait d'ordinaire, se tenait son fils et cet ultime adieu tira une larme à Hatsumi réveillé par la mélodie. Lorsque la mélopée pris fin, Eiji resta un long moment à observer la lune. Il lui dit une nouvelle fois à quel point il l'avait aimée, qu'elle n'était peut-être pas sa mère biologique mais que ce détail n'avait pas vraiment d'importance pour lui. Il l'aimait pour ce qu'elle était, cette douceur et cette sagesse dont elle avait toujours pu faire preuve. Et c'est dans un souffle, dans un dernier je t'aime qui lui dit adieu pour de bon. Sa mère veillerai sur lui comme les anciens le faisaient déjà et il aurait tout le loisir de l'honorer les années passant. Il la rendrait fière de lui. Et c'est avec cette nouvelle résolution qu'il retourna dans sa chambre pour se glisser sous les draps. On ne l'entendit plus jamais parler de la mort de sa mère. On ne le vit que rarement se morfondre dans son coin, Eiji avait trouvé une nouvelle raison pour avancer et il força son père à faire de même en lui demandant rapidement de reprendre l’entraînement. Si lui ne se laissait pas abattre du haut de ses seize ans, il était hors de question que son père le fasse tout comme les autres disciples de la ryû qui la connaissait tous de près ou de loin.

Ainsi le deuil ne pu s'éterniser, Eiji refusant purement et simplement qu'il dure plus que le minimum requis et il rejoignit bientôt les tatami afin de continuer son apprentissage. Peut-être était-ce cette nouvelle résolution dans son regard ou bien cette soif de savoir qui redonna à son père du poil de la bête. Hatsumi devait bien l'avouer, plus les jours passaient et plus son petit prodige de fils avançait. Un an jour pour jour après la mort de sa mère, on l'autorisa à apprendre la dernière technique qui constituait le Dakentaijutsu et ce fut la consécration pour le jeune homme. Au sein de la ryû rares étaient ceux à qui on avait autorisé ce privilège. En fait, mis à part Hatsumi et les deux autres professeurs, nul autre n'avait pu y prétendre jusque là. Et pour cause, si avant il ne s'agissait que d'apprendre à frapper les points vitaux, les os et les muscles, là il s'agissait des points internes et nerveux. Une technique qui pouvait causer beaucoup de dégâts si on était pas près pour elle et qui, dans le même coup, pouvait causer quelques dégâts autrement plus importants qu'une simple perte de connaissance. Mais la persévérance d'Eiji dans cette discipline malgré tout ce qu'elle demandait comme notion anatomique et comme restrictions afin de garder une certaine souplesse et une bonne forme physique ne l'avait pas découragé. Depuis des années il passait le nez dans les livres à apprendre un par un les différents points d'acupunctures et les différents moyens de les bloquer et de les débloquer. Pour être tout à fait honnête, il aurait été tout autant capable de soigner que de blesser et il s'attacha à devenir encore meilleur à ce niveau et lors des quelques représentations qu'offraient la ryû au monde extérieur, ce n'était plus son père qui faisait les démonstrations de Dakentaijutsu, mais lui et avec explications à l'appuie quand ceci était nécessaire.

Dans le même temps, il entreprit de vider la réserve de livres de la ryû jusqu'à mettre la main sur celui qui l'intéressait. On enseignait très peu ici les techniques liées aux sabres, hors, elles existaient bel et bien et plus le temps passait, plus ça l'intéressait. Notons cependant que c'était purement théorique et si parfois durant les entraînements il arrivait qu'on utilise différentes armes de la simple corde au sabre émoussé ; ça n'avait rien d'un art à proprement parler. Il s'agissait là simplement d'apprendre à se servir de ce qu'on avait sous la main tout en se rappelant comment ce genre de combat pouvait se dérouler à une époque plus ancienne. Il n'y avait donc qu'un seul endroit où il pourrait trouver son bonheur, les vieux manuels d'arts martiaux que conservait encore son père. Autant l'avouer, certains dataient clairement de la création de l'école et il lui fallu maintes précautions pour s'assurer de ne pas les ruiner en analysant les dessins que les manuscrits contenaient et c'est en reproduisant les mouvements qu'il appris réellement l'essence du maniement du kodachi. Cette arme, ancêtre du wakizashi avait totalement disparue de nos jours et il n'en restait que très peu d'exemplaires, par bonheur, la ryû en possédait encore quelques uns qui n'avaient pas été saisis pour se retrouver dans un musée et après maintes négociations et une bonne année de restauration, Eiji pu enfin prétendre les posséder et continuer à étudier cette nouvelle facette du ninjutsu en parallèle de ce qu'il avait déjà à faire. Autant l'avouer, ses journées semblaient ne pas avoir de fin et plus ça allait, plus Eiji se retrouvait seul la plupart du temps, n'autorisant qu'une personne autour de lui lorsqu'il s'entraînait et chassant souvent toutes les autres personnes. Masao était le seul qu'il autorisait, Eiji voulait apprendre seul, parce que c'était le fondement même de sa ryû, parce que c'était pour cela que leur art différait parfois des autres écoles. Ca faisait leur différence et, dans son esprit, leur force aussi et Eiji tenait à montrer tout le respect qu'il avait pour son lieu de vie ainsi. Fier de lui, son père n'y trouva rien à redire ; Eiji pouvait bien faire ce qu'il voulait maintenant, il avait intégré bien assez de choses pour son âge et se révélait plus doués que certains qui passerait une vie à apprendre. Mais les ombres grandissent dans l'ombre, s'insinuant souvent sans qu'on s'en aperçoive réellement.

***
“Rendre le bien pour le bien et le bien pour le mal, c'est la bonté efficace.”


***

Le jour venait à peine de se lever, un soleil encore endormi berçant la ryû de ses premiers rayons. Depuis qu'il était petit, c'était l'instant qu'il préférait, celui où la nature environnante commençait doucement mais sûrement à s'éveiller. Comme chaque matin depuis des années et après un petit déjeuné en bonne et due forme, Eiji était sorti dans la cours pour faire quelques étirements tout en préparant mentalement son emploi du temps de la journée. Outre l’entraînement de Taijutsu avec son père il fallait qu'il réussisse a s'aménager une bonne plage horaire pour mettre le nez dans ses manuels et pour s’exercer un peu à la méditation, une session libre dans la forêt bordant la montagne serait peut-être aussi une bonne idée. Ce ne fut qu'après quelques minutes d'exercices respiratoires que son père sorti en trombe des appartements aménagés pour la famille et qu'il apparut, droit comme un « i » devant son fils, une lettre à la main et la respiration légèrement plus rapide qu'à l'accoutumée.

Perturbé par un tel comportement venu de son père, Eiji arrêta net le flot de ses pensées et le regarda intrigué alors qu'il lui tendait la missive gouvernementale décachetée. Ce qu'il y lu lui fit ouvrir tellement grand les yeux que quand il releva la tête, les seuls mots qui sortirent de sa bouche furent emprunt de silence. Eiji ne comprenait pas. Pour lui le contenant était totalement fou et il ne pouvait s'agir là que d'une mauvaise blague. La missive parlait d'un décret secret récemment validé par les hautes autorités nippones, il stipulait que les Ninja d'Iga et de Kôga étaient vivement attendus pour participer à un tournoi afin d'être sélectionnés et envoyés à Kyôtô pour une mission de la plus haute importance. Mission qui consistait à rétablir l'ordre dans l'ancienne capitale impériale par tous les moyens en leur possession. Eiji n'en revenait toujours pas. Et la réaction de son père l'étonna encore plus quand il entendit les mots « Tu vas y participer »

Participer ? Mais participer à quoi. Certes, tout ceci était très succinctement noté dans la missive, les ordres étaient clairs de même que les « récompenses » que pourrait en retirer les participants... Malheureusement, il n'était pas du tout dans l'objectif d'Eiji de quitter le cocon dans lequel il avait grandit et pour lequel il semblait vivre un peu plus chaque jour. Tout ce qu'il connaissait et tout ce qu'il avait connu se trouvait ici, pas à Kyôtô dans une ville qui semblait maintenant dépérir un peu plus chaque jour. Pourtant Hatsumi ne lui laissa pas grand choix et les arguments qu'il utilisa pour convaincre son fils terminèrent de le convaincre. Non contant de pousser son seul et unique rejeton dans la gueule du loup, le vieux maître de la ryû espérait vraiment que ça permette à son école de couler encore des jours heureux. Dans sa tête, sa redorerait très certainement aussi l'image du ninjutsu et peut-être même que ça permettrait de faire diminuer la vision déformée que les citoyens lambda pouvaient avoir. Sans oublier que lui-même avait fait l'armée des années avant d'adopter Eiji et qu'il avait ainsi apporter sa contribution en apprenant des techniques martiales aux soldats. Ce serait donc un très bon moyen pour Eiji de prouver une certaine forme de valeur et son implication dans le ninjutsu et, si il y arrivait, il hériterait de la ryû et d'une plus grande possibilité d'ouvrir ses portes a de nouveaux disciples.

Et si Hatsumi tenait tant à ce que son fils participe, il semblait ne pas vouloir s'arrêter là et lorsqu'il congédia une partie des disciples pour n'en garder que quatre. Eiji comprit que le mois précédent les épreuves n'allait pas être de tout repos. En plus de lui, deux autres disciples qui étaient là depuis des années avaient émis l'idée de participer. Quant à Masao qui faisait aussi parti du lot, c'était tout autant une façon pour lui de montrer qu'il était aussi doué qu'Eiji que pour se trouver un nouvel avenir et sortir d'ici afin de découvrir autre chose de la vie. Toujours en train d'accuser le coup, Eiji soupçonna son père d'autoriser Masao à se présenter uniquement pour qu'il mette les bouchées doubles afin que son ami d'enfance ne puisse pas être pris à sa place et envoyer à la mort. Car pour lui, ça sonnait étrangement comme ça. Eiji n'avait peut-être pas toutes les connaissances requise pour analyser l'état dans lequel se situait Kyôtô mais il avait clairement compris qu'il ne s'agirait pas là d'une promenade de santé et qu'on ne recrutait pas des « assassins » pour qu'il joue au go toute la journée ! Hors de question donc que Masao mette un orteil là-dedans et Eiji s'employa à palier à toutes ses lacunes pendant ce mois.

Quelques semaines plus tard, le résultat fut sans appel alors que les quatre disciples accompagnés du père d'Eiji s'étaient rendus à Iga. Hatsumi n'en avait pas douté une seule seconde, le mettre en compétition directe avec Masao avait été l'idée du siècle et peut importait que ça réveille de nouvelles rancœurs, tout ce qu'il voyait c'était le contrat que venait de recevoir son fils et la mine dépitée des trois autres. Honnêtement, Hatsumi ne souhaitait pas réellement voir son fils partir mais c'était pour lui la meilleure solution pour voir autre chose et s'assurer que la voie qu'il empruntait maintenant était vraiment celle qu'il désirait suivre et qu'il n'était pas influencé par quoi que ce soit d'extérieur. Et si pour ça, il devait égratigner la fierté de Masao qui n'avait pas été sélectionné qu'à cela ne tienne, le jeune homme s'en remettrait sûrement un jour et, dans le cas contraire, il pourrait toujours prendre ses affaires et retourner vivre chez ses parents dans son village natal.

Malgré l'honneur qui était fait à la ryû et la fierté que pouvait ressentir son père, le départ d'Eiji se fit dans le plus grand silence et seul Masao avait été autorisé à assister à son départ pour Iga, puis pour Kyôtô. Dans les yeux d'Eiji, un doute commençait à planer. Il ne savait pas réellement dans quoi il allait s'engouffrer ni ce qui pourrait en ressortir. Bien qu'à l'écart du monde, il n'avait jamais vraiment été seul, ses parents et Masao étant souvent non loin de lui. Son cœur se serra alors qu'il regarda son ami qui retenait lui aussi ses larmes. Ni l'un, ni l'autre, n'avait réellement imaginé pouvoir être sélectionné. Après tout, ils n'atteignaient même pas la majorité et ils avaient imaginés sans trop de difficultés qu'ils seraient pénalisés par ce simple fait ; nombre de pratiquants étant plus âgés qu'eux. Et pourtant... Pourtant son père et Masao étaient là, devant la porte de la ryû, pour lui souhaiter bonne chance. Eiji n'entendit pas la suite des encouragements et son voyage jusqu'à Kyôtô se passa dans un étrange silence. Il allait lui falloir un peu de temps pour s'adapter, à la fois à cette nouvelle vie même si le mont Inari ne le dépaysait pas trop mais aussi aux nouveaux visages qui se trouvaient près de lui.

Dire qu'il aurait préféré qu'on lui annonce une erreur et qu'il devait rentrer tout de suite dans son village n'était pas un doux euphémisme. Après plusieurs jours passés à Kyôtô, Eiji s'était réellement rendu compte qu'il allait être difficile pour lui de s'y intégrer, il se faisait l'effet d'être un amish qu'on avait lâché en plein rumspringa dans un endroit totalement inconnu. Du moins, était-ce la seule comparaison qu'il avait à l'esprit suite au reportage qu'il avait pu suivre à la télé quelques mois plus tôt. Ne restait plus qu'à savoir maintenant ce qui allait suivre. Très sincèrement, Eiji n'allait pas se mettre à courir dans tous les sens pour exécuter sa mission, il préférait voir ce que les autres membres de l'ordre voulaient faire et comment ils souhaitaient le faire plutôt que de prendre les devants. Patience est mère de vertu à ce qu'il paraît et il n'avait pas vraiment envie de précipiter les événements, tout ceci allant sûrement s'avérer bien plus compliqué qu'il n'y paraissait.



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Remarquable, absolutivement remarquable ! C'est avec un plaisir non dissimulé que je valide votre entrée dans notre fabuleuse contrée ! Ne laissez pas vos premières impressions assombrir le tableau, en tant que Guêpe, je suis prêt à parier que vous saurez en découdre mieux que vous l'imaginez~♥


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Afin de ne pas être perdu, laisse-nous maintenant te montrer le chemin. Pour commencer, nous t'invitons à remplir et poster ta fiche de liens, n'hésite surtout pas à faire le tour des autres fiches pour te trouver des compagnons de route. Il est aussi utile d'aller remplir sa fiche de topics pour que tout le monde te suive à la trace -en particulier la reine de coeur et ses sbires-. Une fois ceci fait c'est PARTY HARD !
Si tu en éprouve l'envie, libre à toi d'ouvrir un journal de bord afin de nous faire part des avancées et péripéties que ton personnage aura rencontré.
Tu peux aussi aller lire le Kyôtô Newspaper afin d'être au courant des dernières nouvelles. Bien entendu, si tu préfère regarder ce qu'il se passe plus en profondeur dans ce jeu étrange, tu peux aussi consulter le Midnight Express qui recèle de nombreuses informations et Lewis Carroll pourrait bien fortement apprécier que tu ailles visiter sa boite de pandore  ♥~
En cas de perte de mémoire et de questionnement intempestif, n'hésite pas à refaire un tour dans la chronologie du forum et consulte aussi souvent que tu le souhaites les détails de notre jeu d'échec

Nous te souhaitons un bon jeu en compagnie du Midnight Wonderland et on espère que tu te sentiras comme chez toi ici ! On t'attendra bien entendu sur la CB, dans le Flood et en RP !

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