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 Nabeshima Sho;; I used to be Snow White but I Drifted

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Nabeshima Sho
Snow White
nam - fondatrice

Nabeshima Sho

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Nabeshima Sho  

"Snow White"

Age: 29 ansDate de naissance: Neuf AoûtLieu de Naissance: TokyôOrientation Sexuelle: Bisexuelle, elle a tout de même un attirance légèrement plus prononcée pour les hommes.Activité: Anciennement tueuse à gages pour son propre compte. Son activité se retrouve cependant en pause suite à son accord avec la Reine de Coeur pour quitter le rang des pions. Présentement, elle officie en tant qu'informatrice au Black HorseAutre: Née Urakami Sho, elle a choisi de porter le nom de son époux Nabeshima Ryu après qu'ils aient remplis les papiers relatifs a leur mariage. Mère de deux enfants. Kaori, deux ans et demi (Née en Avril 2014) et Asuna, 7 mois (Née en Février 2016)Groupe: Black HorseFeat. : Hasegawa Jun


have i gone mad?

Do you want to know who I am ?

« -Magic mirror on the wall, who is the fairest one of all?
-Lips red as the rose. Hair black as ebony. Skin white as snow.
-Snow White ! »


Malgré son apparente fragilité et ce visage de femme poupée Sho (que le Midnight Wonderland à affectueusement renommée Blanche Neige quand elle à rejoint le cercle fermé des victimes du jeu) n'a rien d'une princesse à proprement parlé. A y regarder de plus près, ce serait même tout le contraire. Et ceci était encore plus vrai avant qu'elle ne tombe entre les mains du Midnight Wonderland. Elle ne l'avouera sûrement jamais parce qu'assez fière pour être incapable de se mettre à nue mais le jeu dont elle a été victime alors qu'elle se devait d'être bourreau l'a beaucoup plus ébranlée que ce qu'elle n'en laissera jamais paraître. Avant toute cette histoire, Sho se considérait comme une ombre parmi les ombres ; elle évoluait en marge de la société sans se soucier du monde qui l'entourait. Dans ses yeux ne subsistait qu'un vide infini, un néant insondable qui ne daignait jamais se modifier peu importe ce qu'elle pouvait penser. Sho agissait comme un automate, une coquille vide qui faisait en sorte d'arriver à ses fins par n'importe quel moyen quitte à vendre son corps si ça pouvait lui épargner de débourser de l'argent. Elle ne semblait avoir de respect ni pour elle, ni pour les autres. Ainsi, elle était tout à fait incapable de vivre en société. Parler lui demandait un effort surhumain et se lier aux gens qu'elle pouvait croiser lui déclenchait des crises de panique silencieuses.

Aujourd'hui encore, la jeune femme n'est pas vraiment ce qu'on pourrait qualifier de sociable. Même si sa couche d'indifférence à largement été égratignée par les rencontres qu'elle à faite depuis son arrivée à Kyôtô et son entrée dans le jeu, elle n'a pu réellement se départir de ce qui la composait. Il n'y a qu'en compagnie de ses enfants et de son mari qu'elle se décharge un peu de cette couche protectrice qu'elle a mit une vie à mettre en place. Et encore, même avec eux elle ne peut devenir ce qu'elle n'est pas, une personne bavarde et avide d'échanges tous plus variés les uns que les autres. Pour Sho, ce qu'il faut dire sera dit, pas plus. Ce qui n'est pas constructif à ses yeux restera totalement muet et elle ne se perdra jamais en grands discours et démonstrations affectives. Elle est peut-être moins vide maintenant qu'elle à comprit qu'elle pouvait aussi vivre avec des sentiments mais elle est encore souvent incapable d'en faire la démonstration. Ou bien ne le veut-elle tout simplement pas ? Elle n'a pas la réponse à cette question et bien qu'elle ait voulu faire des efforts, il semble qu'elle soit encore loin du compte. Éprouver de trop fortes émotions est, et restera sûrement toujours, une véritable épreuve. Pourtant elle sait avoir évoluée vers un autre type de pensée, elle sait ne plus être la même et avoir grandit alors qu'elle se faisait briser. Malheureusement, ce n'est pas parce qu'elle le sait qu'elle est pour autant décidée à en faire étalage. Le Midnight Wonderland à fait de sa vie un enfer, il a ruiné sa capacité à entreprendre et à ignorer la souffrance et les douleurs. Et la rancœur qu'elle leur porte n'a d'égal que son envie de tous les voir ramper six pieds sous terre. Elle sait cependant, à présent, qu'elle ne sera pas l'auteur de ce fait et elle fait avec ; accusant encore parfois le coup de cet échec cuisant alors que le cadenas de Sasori lui fait l'écho d'un mauvais souvenir. Un cauchemar dont elle à trop longtemps été l'esclave.

Et si, dans l'intimité entourée de ses proches, elle peut aujourd'hui faire preuve de douceur, de compassion, de compréhension et de tendresse. Avec ceux qui ne font pas partie de ce cercle elle se révèle encore plus inflexible qu'elle ne l'était avant. A l'époque déjà, les gens ne déclenchait rien en elle, qu'ils soient là ou non n'avait aucune espèce d'importance puisqu'elle ne les remarquaient même pas. Maintenant, en revanche, si elle les perçois beaucoup plus aisément ce n'est pas pour autant qu'elle sera indulgente avec eux. Il y a un fossé conséquent entre ceux qu'elle a laissés entrer dans son monde pour peu qu'ils percent eux-même sa bulle et ceux qui n'en font pas parti. Pour eux, Sho restera peut-être toujours cette boite vide qui est incapable de ressentir la moindre émotion. En l'état, les faits sont bien plus compliqués et subtiles que ça. Blanche Neige à perdu des plumes durant ses péripéties avec le Midnight Wonderland et si elle a gagné en maturité grâce à certaines rencontres, elle n'est pas forcément prête à faire de même avec les autres.

Que les choses soient bien claires, ce sera sa famille d'abord et les autres ensuite et toute négociation sur ce point sera impossible. Sho n'a jamais eu vocation à aider son prochain et si elle a fait des efforts pour certains, elle n'a pas franchement envie de faire de même avec toutes les personnes qui pourraient potentiellement croiser sa route. De un, ça ne l'intéresse pas et de deux, ça pourrait plus la desservir qu'autre chose. Et, entendons nous bien, ce qu'elle a créé sur les ruines de son passé elle compte bien le gardé intact et à l'abri de toute influence néfaste. Ceci englobant sans doute possible ses enfants et son époux, de même que les membres les plus éminents du Black Horse et l'institution dans son ensemble. Tout ce qui pourrait nuire de près ou de loin au bon fonctionnement de cette mécanique sera tout de suite vue comme une atteinte personnelle et Sho n'a jamais eu pour habitude de régler les problèmes avec de grandes discussions.

Alors oui, Sho est devenue encore plus rude que ce qu'elle était avant mais c'est pour mieux préserver ce qu'elle a pu construire avec le temps. Il n'est donc pas étonnant de savoir qu'elle percevra comme menace potentielle tout nouveau visage qui pourrait s'approcher d'elle. A force de désillusion, elle a fini par comprendre qu'elle devait composer avec les gens et qu'elle ne pouvait plus vivre comme une recluse. En revanche, elle est très loin d'accepter le fait que la race humaine ne soit pas nocive d'une certaine manière. Et si on prenait un raccourcit, on pourrait aisément penser qu'elle n'aime tout simplement pas les gens. Affirmation qui se révèle fausse, Sho est juste incapable d'accorder sa confiance au premier venu et elle n'aidera personne avant d'être certaine que ça ne l'affectera pas de quelques manières que ce soit. Blanche Neige si elle vivait déjà dans la plus haute tour d'un château, à aujourd'hui réussi l'exploit de s'en construire une encore plus haute et elle n'est pas prête à laisser quelqu'un d'autre y entrer.

Plus pragmatique encore qu'elle ne l'était avant, elle sélectionne avec soin ses relations et les gens dont elle accepte de s'entourer. Et ce n'est pas parce qu'elle vous accordera potentiellement un regard ou son aide que vous pouvez espérer plus en retour. Tout ce qu'elle désire, elle l'a déjà et ça suffit amplement à son bonheur. Il est donc tout à fait inutile de rajouter des branches à un arbre qu'elle juge actuellement suffisamment rempli. Ça ne ferait que l'encombrer si jamais elle voulait se remettre à bouger. Ce qui n'est pas le cas présentement, Sho à bien d'autres soucis en tête que l'annihilation pure et simple de tous les membres du Midnight Wonderland et elle a trop de gens dans son giron qui pourraient souffrir d'une quelconque intervention de sa part. Et ce qui l'avait perdue avant est bien loin de se reproduire. Sho n'est plus la femme qui se sent invincible quitte à mettre sa vie en danger, elle n'est plus celle qui vendra ses services au plus offrant tout comme elle ne se découvrira plus pour quelques informations. Ce temps est bel et bien révolu n'en déplaise à certains.

Aujourd'hui, elle sait mieux analyser ses priorités et il est hors de question qu'elle laisse la moindre petite chose venir ruiner l'enchaînement de faits qu'elle souhaite voir se produire. Le temps où elle n'avait qu'à se préoccuper que d'elle-même et de ses petites affaires est si loin maintenant qu'elle n'a aucun intérêt à le mettre à l'épreuve. Même si elle aurait sans doute préféré que les choses se déroulent autrement, Sho est pleinement satisfaite de ce qu'elle est et en paix avec ce qu'elle fait maintenant. Et ne vous figurez pas qu'elle serait incapable, à l'heure actuelle, de vous faire mordre la poussière si elle le jugeait nécessaire. La césure qu'elle a effectué entre sa vie actuelle, les gens de son entourage et les autres étant tellement bien marquée, que tout ce qu'elle jugera dangereux, a tord où à raison, se verra purement et simplement annihilé. Pendant longtemps elle a évolué seule, pendant longtemps elle a tué seule et même maintenant qu'elle a raccroché, elle continue à se maintenir au niveau d'excellence qu'on lui connaissait avant.

Dans le milieu des tueurs, sa réputation n'est plus à faire et si elle a déposé les armes afin de se construire sa nouvelle façade, il est tout à fait probable qu'elle les reprenne un jour si elle le jugeait nécessaire. Il est donc fortement déconseillé de se retrouver du mauvais côté de la ligne invisible qu'elle a tracée. Sho n'a jamais eu la moindre compassion pour ses victimes et elle n'a toujours pas appris à en avoir. La vie des autres à certes le droit d'être vécue mais il est hors de question qu'elle empiète sur sa propre vision du monde et sa façon de voir les choses. Il serait donc tout à fait stupide que vous vous laissiez avoir par sa nouvelle vie de famille ; Sho a peut-être raccroché mais les cartes qu'elle a dans ses mains pourraient encore en faire tomber plus d'un. Et qu'on se le dise, si elle a repris le flambeau de Lestat et qu'elle se révèle être aujourd'hui une très bonne informatrice, ce ne sont pas les seules clés qu'elle a en sa possession.

Tout respect qu'elle sait éprouver pour les autres a une fin. Et cette fin commence au moment où quelqu'un tentera d'entraver son bon fonctionnement. Blanche Neige tue comme elle respire et, moyennant quelques précautions au vue de son contrat avec la Reine de Coeur, il est fort probable qu'elle finisse par sortir de son palais si elle le juge opportun. Pour l'instant cependant, elle continue à se fondre dans la masse. Une masse qui ne semble plus être dérangée par sa seule présence bien que mettre mal à l'aise semble encore être sa marque de fabrique. Ne sous-estimez pas le pouvoir de la maîtresse du Black Horse, elle a beau avoir été brisée et être maintenant mère de famille, elle est encore tout à fait capable de se remettre en scelle et de remettre quelques pendules à l'heure si ça lui fait plaisir.    



Behind the Screen

Nom ou pseudo: Nam
Prédéfini: [x] oui [] non
Double compte: [x] oui [] Non
Comment t'as connu le forum: I had a dream that one day...
Autre chose à ajouter peut-être ? *ignored*
Code du règlement: Off with his head


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Nabeshima Sho
Snow White
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Nabeshima Sho

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which way I ought to go from here?



La vie de celle qu'on a un jour appelée Blanche Neige n’a rien d’un conte de fée, elle n'est pas un film d'horreur non plus. Pendant longtemps, Sho à simplement considérée que sa vie n'était rien. Qu'elle n'avait pas de signification ; pas d'importance. Et pendant longtemps elle a fait en sorte d'effacer ce qui ne lui plaisait pas, de se forger une personnalité par-dessus les décombres sans plus regarder en arrière. Pour elle, rien n'était significatif et les faits n'avaient pas de raison d'être...
Mais ça, c'était avant qu'elle n'arrive dans cette ville, avant qu'elle ne se retrouve prisonnière de fils invisibles. Et si elle niait son passé en l'enterrant sous une couche épaisse d'indifférence, il lui sauta pourtant au visage. Sa vie n'était pas un conte de fée, elle aurait préféré à jamais l'oublier.

***

" A WICKED QUEEN AND HER MAGIC MIRROR "
***

Née dans une famille nippone modeste, Sho n'a jamais manqué de rien durant les premières années de sa vie. Certes, ses parents ne roulaient pas sur l'or mais ils gagnaient assez d'argent pour permettre à leur fille de grandir et de s'épanouir de façon décente. Bien que les fins de mois soient parfois difficiles et que leur minuscule appartement ne leurs permettent pas de se mouvoir sans manquer de se marcher sur les pieds, c'était un environnement qui leur convenait. Un cocon fait de trois personnes ou l'amour et la complicité régnait. Cinq années s'écoulèrent ainsi, dans ce petit environnement qui n'avait de place que pour eux et la petite fille qu'elle était alors n'osa jamais s'imaginer que cela puisse changer. Le tableau idyllique qu'elle exposait concernant sa famille ne pouvait pas être mieux qu'alors. Le petit deux pièces revêtait des allures de château à ses yeux. Un château dont elle était la seule princesse et les sujets sous ses ordres seraient tous bien traités. Son père et sa mère y veillerait. Un grain de sable vint se prendre dans les rouages de son mirage lorsque son père obtint une promotion dans l'entreprise où il travaillait. Grâce à cela, sa mère et lui allaient pouvoir continuer à vivre leurs rêves et mettre à bien leur projet. Sho était leur premier enfant, mais ses parents ne lui avaient jamais cachés le désir d'en avoir un autre et l'accession de son père à une échelle supérieure de l'économie allait permettre à ce rêve de se réaliser. Un sourire était passé sur ses lèvres à ce moment là. Un sourire qui cachait du doute et de la peur, resterait-elle en première position dans leurs cœurs ou bien ce nouveau bébé allait-il redistribuer la donne ?

Sho ne connaîtra jamais la réponse. Bien qu'ils vivent mieux, le montant des soins restaient importants et la grossesse de sa mère ne se passait pas au mieux. Après quelques mois de grossesse seulement, les finances allouées aux soins de la famille avaient été dilapidés et sa mère se retrouva alitée pendant le reste de sa maternité. Sa santé s'aggrava alors que le terme approchait et le stresse, l'inquiétude et le devoir de s'occuper de Sho en même temps termina de ruiner son rêve. Jamais sa mère ne mit au monde l'enfant. Alors qu'elle était en chemin pour l’hôpital, elle fit une pré-éclampsie et décéda des suites de l'hémorragie. Prise en charge trop tard par les médecins, et la césarienne arrivant tardivement, l'enfant ne survécut pas lui non plus.
Ceci marqua définitivement la fin de l'idylle, recroquevillée dans sa tristesse, Sho observait son père sombrer peu à peu dans la dépression et il lui fallut près d'une année pour s'en remettre. Du moins, du point de vue de la fillette. Après tout, il sembla aller largement mieux lorsqu'il rencontra sa deuxième femme et il expliqua longuement à sa fille qu'ils ne pouvaient pas tous les deux restés bloqués dans le passé. Sa mère était morte, ce qui aurait dû être son petit frère aussi mais l'argument de son père était imparable. Elle aurait voulu qu'ils continuent à vivre et au bout de quelques longues semaines, Sho fini par accepter cette nouvelle femme. Elle n'avait, de toute façon, plus vraiment le choix ; les événements s’enchaînant pour elle à une vitesse folle.

Et le tableau se décomposa. L'amour laissa place à un sentiment d'injustice et une douloureuse expérience. Sho se senti de moins en moins aimée, rejetée chaque fois un peu plus par cette nouvelle mère. Et la blessure devint de plus en plus profonde. La fillette qui riait aux éclats quelques années auparavant, s'enferma. On ne s’imagine pas à quel point le sentiment de rejet peut blesser un enfant. La moindre petite chose peut alors devenir une montagne de laquelle il nous est impossible de fuir. Cette sensation de se retrouver dans un lieu immense et vide où l’on ne peut rien faire d’autre que rester, Sho n'a pas du tout apprécié. Elle se sentait en trop, d'être là sans devoir y être. Elle était comme un fil qui s’échappe d’un bout de tissu, quelque chose d’indésirable, qu’il faut enlever, couper, brûler et ça la rongeait de l'intérieur alors qu'elle faisait tout pour se rapprocher de ce but qui sans cesse s'éloignait. Sho aurait voulu que cette femme l'aime comme sa mère l'avait aimée, elle ne demandait rien de plus.

« Miroir, miroir, qui est la plus belle ? » Et la plus belle sans conteste, c'était elle ! D'ailleurs, la jalousie qu'elle éprouvait en constatant la bonne relation du père avec sa fille avait le don de la mettre hors d'elle. Pour un oui, ou pour un non, elle finissait toujours par s'en prendre à l'enfant dés que son mari avait le dos tourné. Elle cognait dur, elle cognait fort et quand elle avait fini de se décharger de sa frustration, une autre claque n'était jamais en trop histoire de bien mettre les choses au point. A chaque demande de sa belle-fille, la réponse était toujours là même : un grand non retentissant ponctué de quelques insultes et d'une gifle si le cœur lui en disait. Ca ne s’arrêtait jamais. Invariablement dés que le père de Sho quittait le petit appartement, elle se déchargeait sur elle. Et pourtant, paradoxalement, Sho aimait cette femme énormément. Certes, elle appréciait peu les coups et elle avait une peur bleue de faire un pas de travers mais sa belle-mère avait fait revivre son père, elle lui avait permis de se sentir mieux après la mort de sa première femme et chaque fois qu'elle croisait le regard pétillant de son père, Sho semblait oublier toutes les horreurs que sa marâtre lui faisait subir.

Il lui a fallu des années avant de comprendre le fonctionnement de cette femme et de finir par oublier. Inutile de tenter de le dire à son père, ça aurait pu mettre fin à cette impression de bonheur qui l'habitait et Sho ne voulait pas. Elle ne voulait pas et pourtant elle en vint à le détester. Tout les efforts du monde qu'elle mettait en œuvre ne suffisait pas à ce qu'elle atteigne son but : la reconnaissance d’une femme qui devait élever l'enfant d'une autre. Dans toute sa candeur et malgré la peur, elle l'admirait. Elle admirait son visage si bien dessiné et ses courbes pour le moins exceptionnelles pour une nippone, même sa mère n'était pas aussi belle. Sa belle-mère était choyée et aimée par son père dont le trop plein d'amour finissait par déborder de tous les côtés. Ainsi, comme pour masquer sa peine et sa tristesse, Sho tentait elle aussi de se faire apprécier par tous les moyens. Elle souhaitait la rendre plus flexible, moins froide et moins violente avec elle. Elle voulait que ce malaise qui grandissait sans cesse entre elle-deux s'arrête. Elle essaya... En vain. Puis un jour elle s'enferma, s'isola, décida que son père en était la cause et que pour satisfaire sa belle-mère elle n'avait pas d'autres choix que de le détester lui. Sa pensée était idiote certes, mais elle aurait donné tout l'or du monde pour bénéficier des douces attentions que jamais sa belle-mère ne voulait lui donner.

Et ça empira, ça empira jusqu'à ce qu'elle comprenne enfin que sa technique n'était pas la bonne. A 16 ans Sho décida de quitter la maison sans dire un mot, de tourner le dos à cette famille où elle n'avait plus sa place depuis longtemps. Pour elle, c'était nécessaire. Loin d'être un moyen de protection, c'était la seule solution pour que sa belle-mère la déteste moins. Du moins, fut-ce sa première pensée et l'adolescente déchanta en se rendant compte qu'elle venait de provoquer tout le contraire. Qui allait donc faire les courses, la vaisselle et le ménage si elle partait ? Certainement pas sa belle-mère qui à force de se haïr elle-même avait fini par sombrer dans l'alcool. Chassée par ce manque flagrant d'amour et étourdie par tant de bêtise humaine, elle voulait tirer un trait sur cette famille en passant le pas de la porte. Elle n'entendit pas les larmes de son père, ne voulait plus entendre les hurlements de sa belle-mère qui comprenait enfin qu'en ayant fait fuir l'enfant, elle allait faire dépérir le mari. Elle aussi, allait tout perdre et quand elle arriva en bas de l'immeuble, Sho détalla en courant sous la pluie, comme pour se laver de tous ces sentiments contradictoires qu'elle ressentait.

***

" BIRTH OF AN HUNTRESS "
***

De ce jour, Sho n'a plus jamais revu son père, de même que sa belle-mère. Ils l'ont cherchés bien entendu et elle a, à maintes reprises, pu apercevoir les prospectus que l'un ou l'autre laissait dans la rue dans l'espoir qu'on la retrouve un jour. Étrangement, ce fait la laissa sans aucun sentiments et elle se contentait de retirer les affiches qu'elle trouvait sur son chemin sans plus de considération. Tant qu'elle ne jugerait pas, par elle-même, avoir atteint le but ultime qui était le sien, ils auraient beau retourner la surface du monde, elle resterait invisible.
La jeune fille qu'elle était devenu, ressentait ce besoin d'être maître de son destin. Elle sentait qu'il n'était plus temps d'avoir peur et qu'il fallait qu'elle trouve elle-même sa puissance. Cette liberté nouvellement acquise lui donnait une impression d'invincibilité, elle pouvait décider de tout sans avoir à se poser la moindre question ni craindre la moindre conséquence. Un jour, elle aurait la reconnaissance qui lui était due et elle se fit la promesse de ne pas arrêter sa route avant. Quelques soit le moyen employé, elle finirait par le mériter et ce jour-là, sûrement, sa vie pourrait se terminer.

D'enfant calme et recroquevillée sur elle-même, qui n’avait comme souffrance  que le rejet de sa belle-mère, elle est devenue autre chose à force de vivre sous les ponts. Plus tout à fait une enfant, pas vraiment une adulte et elle était pourtant déjà loin de l'adolescence innocente. La rigueur qu'offre ce mode de vie lui forgea une carapace dont il devint impossible de la détacher. Pour survivre dans cette jungle urbaine qu'était Tokyo, elle appris à s'adapter et même contre son grès, elle fini par se mélanger aux autres. Sans cette capacité, elle serait sûrement morte à l'heure qu'il est ou bien aurait-elle été violée et tabasser chaque fois que le soleil pointait à l'horizon ou que la nuit se faisait d'encre. Ici, dehors et seule, elle découvrit ce que s'affirmer voulait dire et elle cessa d'accepter les coups en tendant l'autre joue. L'apprentissage des lois qui régisse ce milieu fut rude et elle séjourna plus d'une fois dans les hospices de la ville suite à des rixes et règlements de compte. Pourtant, jamais elle ne retourna en arrière ni ne souhaita revenir sur ses pas. Ce qui était fait, était fait et pleurer des années de vies dans le confort ne lui apporterait rien de bon.

Et contre toute attente, la rue fut son exutoire, elle la lava entièrement. Plus forte et plus sûre d'elle, elle touchait parfois du bout des doigts cette reconnaissance qui lui avait tant fait défaut. Et les jeunes avec qui elle avait fini, bon gré mal gré, par se lier semblaient définitivement l'avoir adoptée. Pendant cinq longues années elle se fit une place dans ce monde où la vie ne tenait plus qu'à un fil. Et à force de tisser des liens étroits avec quelques personnes, Sho devint connue. Connue pour son entêtement quand il s'agissait d'aller voler quelques petites choses pour les plus vieux du groupe. Connue pour son caractère bien trempé qui finissait toujours par causer quelques blessures corporelles aux autres. Sho avait beau sembler frêle, elle ne laissait personne lui barrer la route et semblait se vider peu à peu de ses émotions. Pour elle le monde devint noir ou blanc, au milieu il n'y avait rien et quand on lui apprenait qu'un de ses compagnons de route était mort dans le froid de la nuit, ça lui glissait dessus comme de l'eau. Sho avait beau apprécier ces gens, pour elle ils devenaient un moyen plus qu'une fin et sa descente dans les ruelles de l'enfer ne s'arrêta pas là.

A force de ne pouvoir compter que sur elle-même pour manger et survivre, elle a fini par taire tout ce qui pourrait lui être nocif et par empaqueter le tout pour le jeter par-dessus bord. Sho ne voulait plus de ces entraves, c'était aussi inutile que gênant et elle n'avait aucune intention de se laisser encore une fois piégée par ce que l'on appelait les sentiments. De ses amitiés de l'époque, elle ne garde quasiment pas de souvenirs, ni leurs visages, ni leurs rires et encore moins leurs noms. Aussi vite rencontrés, aussi vite oubliés. Pourtant, jusque là, elle n'avait jamais eu envie de tuer. Du moins pas sans raison. Il lui était bien arrivé quelques fois de se servir d'une arme inopinée trouvée sur un bout de trottoir pour remettre les points sur les « i » mais jamais elle n'était allée jusqu'au meurtre pur et simple. Si sa vie avait plus d'importance que celle des autres, il n'était pour l'instant pas utile de tous les éradiquer. Malheureusement ou non la rue ne fait pas de cadeaux et se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment peut parfois faire tourner la roue du destin d'une étrange façon.

Son premier meurtre termina de l'immuniser totalement à ce qui l'entourait. Et c'est par un malheureux concours de circonstances qu'elle en vint à utiliser une arme pour la première fois.
Alors qu'elle s’apprêtait à rentrer dans le squat qu'elle occupait avec toute la petite bande qui l'accompagnait, elle tomba sur un règlement de compte à l'arrière d'un club d'hôtes. Habituée à voir ce genre de chose, elle ignora tout d'abord les remarques qu'on lui faisait afin qu'elle ne s'approche pas plus avant et, grand mal lui en pris de les ignorer totalement. Elle voulait rentrer et c'était le raccourcit le plus proche, hors de question donc de faire un détour pour gagner une bonne heure de marche en plus. Et si elle fut sourde à toutes recommandations, le coup de feu qu'elle entendit la stoppa nette. Quittant la route  qu'elle s'obstinait à fixer des yeux, elle tourna son visage sur le groupe d'inconnus qui la visait maintenant de leurs armes. A leurs pieds, gisait un corps sans vie que le sang commençait à quitter. Sho déglutit. Elle connaissait assez bien les lois du monde pour savoir qu'elle n'en ressortirait pas indemne et, au mieux, avec quelques os brisés pour l'exemple.
Et dans la panique du moment, elle voulu prendre ses jambes à son cou et fuir le plus loin possible. Ce fut sans compter sur le jeune homme qui là héla par son nom. Sho l'avait rencontré quelques années plus tôt et se souvenait encore du jour de sa disparition du quartier. Pour elle, il était mort depuis longtemps et la surprise qui frôla les traits de son visage manqua de le faire éclater de rire. D'un ton moqueur il expliqua aux autres qu'il la connaissait et qu'il n'était peut-être pas nécessaire de la descendre elle aussi. Après tout, elle n'avait juste pas eu de chance mais sa présence pourrait leur servir. Il était tard et certaines des personnes présentes étaient debout depuis l'aube. Autant dire qu'ils étaient sur les rotules et vu le travail qu'il restait à accomplir, deux bras en plus ne serait pas de trop. Dubitatif, celui qui semblait être le chef de ce petit groupe accepta à condition que Sho soit accompagnée et qu'on lui ramène la preuve par A plus B qu'elle n'aurait d'autre moyen que de se taire. L'accord convenu, la ruelle se vida alors qu'elle fixait toujours le sang qui se déversait sur le trottoir tout en sentant un bras l'enlacer pour lui indiquer la route à suivre.

Le reste de cette nuit est un peu plus flou pour elle. Elle se souvient avoir tenu une arme et tirer un coup de feu sur une forme immobile dont elle ne distinguait pas les traits. Pour le reste, c'est un néant quasi-total. Sho se souvient juste de ne pas avoir ressentit grand chose à ce moment-là et de ne jamais avoir rendu l'arme à son propriétaire. Dés lors, ils continuèrent à l'appeler de temps en temps et, moyennant quelques mois d’entraînement, il lui apprendrait un métier. Un métier... Jamais elle n'avait pensé pouvoir y prétendre un jour. Pour elle la rue était devenu son métier et les gens qui évoluait dedans des employés. Et face à ce revirement de situation, elle ne put qu'accepter sans trop savoir dans quoi elle s'embarquait...

Son premier et réel contrat, elle le vécu plutôt bien. Et si les mois d’entraînement et sa première victime sont totalement flous, de cette nuit elle garde un souvenir impérissable tout comme elle gardera le souvenir des suivantes. Certes, il n'y avait pas de quoi se rouler par terre d'envie ou de rire, mais ça faisait déjà bien longtemps que ces deux mots ne faisaient plus partis de son vocabulaire. On lui avait demandé d’exécuter quelqu'un, on promettait pour la première fois depuis longtemps de la payer et le groupe qui l'avait pris sous son aile c'était déjà assuré que tuer ne lui poserait pas le moindre problème. Alors pourquoi refuser dans ce cas ? Elle n'allait pas vivre à leurs crochets toute sa vie non plus et si commencer à prendre des contrats de personnes anonymes était la solution pour tirer un trait sur ce groupe, elle ne voyait pas où était le problème. Les traits de cet homme elle ne les oublieras jamais, pas plus que l'odeur de musc qui régnait dans la petite chambre d’hôtel au moment où elle avait appuyée sur la gâchette pour regarder son corps s’effondrer sur le sol. Devant elle, l’être n’était plus. Il avait succombé en trop peu de temps, la laissant un instant en pleine réflexion. Si elle avait déjà conscience que la vie ne tenait qu'à un fil, elle ne put s'empêcher de penser qu'être celui qui tirait sur ce fil était toujours mieux que d'être celui qui y était suspendu. Et sur cette pensée, elle repartie comme elle était venue. Fin de la discussion, il ne lui restait plus qu’a récupérer l’argent.

Et tout comme elle à gommé ses souvenirs d'enfance, elle gomma tout ce qu'elle avait vécu jusque là. A cet instant précis, elle pris la décision de laisser toutes ses lubies et ses utopies derrière elle. Ca n'arriverait jamais de toute façon. L'illusion du rêve complètement annihilé, Sho continua sa route dans le sang et elle fini par tuer ceux qui lui avait tout appris. Récoltant ainsi une partie de leurs biens matériels et suffisamment d'argent pour s'établir elle-même. L'ombre prenait place, son nom circulait dans le milieu sans qu'elle n'est à trop en faire et son commerce de mort s'installait tranquillement. Ça aurait pu durer encore longtemps si elle n'avait pas eu la mauvaise idée d'accepter le contrat qui ruina sa vie et la précipita dans une bouche de l'enfer dont elle n'était pas la gardienne.

***

" SNOW WHITE AND THE RED QUEEN "
***

Son arrivée à Kyôtô fut faite dans un silence de mort. Le contrat qu'elle avait accepté alors était plus que conséquent et la prime qui allait avec terminerait de la mettre à l'abri du besoin pendant de nombreux mois. C'est tout ce qu'elle avait vu en posant ses valises dans un petit appartement de la ville. Depuis longtemps Sho semblait avoir cesser de vivre réellement, elle se contentait de tuer et d'empocher l'argent et ça ne lui posait aucun problème. Elle ne connaissait personne, personne ne la connaissait et son entourage proche se composait de clients qu'elle ne rencontrait jamais physiquement. Et jusque là, elle n'en s'en était jamais sentie lésée. Sho avait depuis longtemps perdu tout espoir en le genre humain et sa propre vie n'avait qu'une importance toute relative à ses yeux. Elle ne se douta pas, en revanche, que ce contrat mettrait fin à sa mécanique bien huilée et réduirait en cendre la forteresse qu'elle s'était construite au fil du temps. Sho ne connaissait pas cette ville, elle n'en connaissait pas l'histoire et elle n'y connaissait pas âme qui vive. Aussi les premières semaines, elle se contenta de partir à la chasse aux informations tout en cherchant un moyen d'atteindre sa cible.

Jusqu'ici, elle n'avait jamais rencontré de résistance quand il lui fallait abattre quelqu'un, elle était devenue d'un tel automatisme qu'elle semblait tout balayer sur son passage et elle comptait faire de même ici. Bien mal lui en pris. Après une tentative ratée pour abattre Murasaki Hisae elle fut propulsée dans ce jeu dont les rumeurs commençaient à hanter la ville. Quelle ironie ! Pouvait-elle avoir été seulement aussi bête ou bien sa venue avait-elle déjà été ébruitée ? Sho n'en savait rien. Ce qu'elle savait en revanche c'est que l'appartement qu'elle avait loué était désormais vide de toutes ses propriétés, que son mur était recouvert de lettre de sang et que les explication sur ce mauvais rêve se contentait d'un bout de parchemin griffonné et d'un cadenas. La malédiction qu'elle se lança elle-même n'eut rien à envier à celle qu'elle lança à ceux qui étaient responsables de ça. Elle leur ferait payer tout comme elle ferait aussi payer à cette femme l'échec dont elle était la seule cause. Car là était bien le problème, Sho ne supportait pas l'échec, elle ne supportait pas d'avoir été ainsi victime d'une telle farce alors qu'elle aurait dû en réchapper si elle avait été plus douée. Sa propre bêtise l'étouffait et elle s'enferma de longues semaines dans une tour d'ivoire tout en cherchant un plan pour parfaire sa vengeance.

Malheureusement pour elle, les choses n'allèrent pas en s'arrangeant. Déjà déstabilisée par le fait de s'être fait monstrueusement avoir, elle peinait à assembler les morceaux de cette histoire vu qu'elle ne connaissait pas la ville et que les informations en sa possession étaient bien trop minces. Dans sa toute puissance, Sho avait préférer se contenter d'information prises sur le tard -ce qui généralement suffisait à abattre une cible- et elle avait délibérément souhaité ne pas y investir une somme trop importante. Cependant, au vue de sa situation, elle allait devoir faire quelques efforts et ses recherches la conduire en droite ligne au Black Horse. Après des semaines sans aucune bonne nouvelle à se mettre sous la dents et des journées entière à se fustiger intérieurement la rencontre qu'elle allait faire ici, marquerait une pause dans le précipice dans lequel elle avait été jetée.
Très sincèrement, en arrivant là, elle s'était préparée à devoir payer une somme astronomique. D'après les quelques contacts qu'elle avait réussi à établir en ville, l'homme qui gérait les lieux était un véritable maître en matière de renseignements... Ce qui signifiait fatalement qu'elle allait devoir y mettre le prix et l'idée de ce ruiner pour réparer son élan de stupidité n'était pas pour lui plaire.
Pourtant les choses furent toute autre et le contrat passé arrangea bien mieux les deux protagonistes. A force de traîner dans l'établissement pour savoir à qui elle avait à faire réellement, elle fini par comprendre que plus que l'argent, ce qui attirait cet homme, c'était les femmes. Et, jusqu'à preuve du contraire, elle était elle-aussi une femme et d'après ce qu'elle avait pu constater, elle n'était pas plus hideuse qu'une autre. Pourquoi donc ne pas mettre ceci à profit ? Celui qu'on appelait Sasori avait quelque chose qu'elle désirait plus que le reste et elle, de son côté, pouvait lui offrir quelque chose qui le satisferait certainement.

Une fois ce fait établit, elle se présenta simplement à lui et lui proposa cet échange de bons procédés. Dans son univers, il était inutile d'aller par quatre chemins, la route la plus courte était souvent la meilleure. Elle lui donnait son corps, il en faisait ce qu'il voulait et, en échange, il lui donnait des informations sur ce sombre jeu ou toutes autres indications qui pourrait l'aider à mettre un terme à la vie des instigateurs de cette danse macabre. Là était son seul but, elle ne lui proposait pas de relation à long terme, elle ne lui devait rien et il en était de même pour lui. Tout ceci n'avait lieu qu'entre deux adultes consentant et chacun gardait sa liberté de mouvements. Pas plus, pas moins. Ce qu'il faisait en dehors de ces rencontres ne l'intéressait pas et elle n'avait aucun compte à lui rendre. Du moins, ce contrat silencieux était fait ainsi à la base et Sho obtint une partie des informations qu'elle voulait et si ce n'était pas suffisant ? Et bien elle utilisait la même méthode ailleurs histoire de n'avoir plus un centime à débourser.

Maintenant que cette question était réglée, il ne lui restait plus qu'à se débarrasser des cerbères qui protégeait cette Murasaki ou, à défaut, de la prendre dans un moment d’inattention. Après tout, ce collier avait beau en faire trembler plus d'un, jusqu'à présent elle n'avait jamais eu à en souffrir ou, du moins, tant qu'elle restait hors des radars, elle semblait n'avoir aucun soucis à se faire. Le Midnight Wonderland la rongeait sans pour autant la pourchasser et elle pensait pouvoir continuer ainsi tant qu'elle resterait discrète. Malheureusement pour elle, a force de se retirer du monde pour ne pas être prise dans ses rouages, elle avait fortement oublié qu'elle n'était peut-être pas la seule à mettre en place diverses stratégies et encore moins la seule à se retrouver prisonnière d'une interminable attente. Sans qu'elle ne s'en rende compte, l'enfer s'ouvrait sous ses pas alors qu'elle rencontrait un autre pion pour la première fois. Dans sa solitude, Sho avait totalement répudié le fait que les autres pions pouvait l'aider. Mais sa méfiance envers tout ce qui faisait ce jeu et les hommes la maintint un long moment dans le doute. Malgré tout, elle consenti à une première rencontre, moyennant quelques précautions qui durent étonner cette jeune femme.
Il fallait qu'elle avance, son client s'impatientait d'avoir si peu de résultats et elle commençait déjà à sentir le vent tourner. Si jusque là son employeur avait fait preuve d'une certaine patience, il arriverait un temps où il n'en aurait plus du tout et où il finirait par trouver le moyen de la remplacer. Rencontrer Nina chez elle, dans ces conditions était donc un formidable coup de poker. Un déplacement que leur ennemis commun aurait sûrement du mal à prévoir et Sho aida pour la première fois quelqu'un d'autre qu'elle-même. Si elle ne la jetait pas dans les bras de Sasori, elle pouvait la laisser entre les mains expertes de celui qu'on appelait Lestat. Elle restait aussi certaine, que Nina pourrait potentiellement l'aider un jour même si se l'avouer était encore une chose de compliqué. Cette femme avait éveillée quelque chose en elle et si elle arrivait encore à le taire présentement, elle se rendrait bien vite compte que les bouleversements liés à ce jeu auraient beaucoup plus d'impact qu'elle ne le présageait.


Tout aurait pu se maintenir dans cette sorte de statut quo si son employeur n'avait pas terminé de perdre patience. A court de ressources, Sho accepta un autre contrat dans la ville, sans se douter qu'il ne s'agissait là que d'une manœuvre pour la mettre sur la touche en la tuant par la même occasion. Et qu'elle ne fut pas sa surprise en arrivant sur les lieux de se retrouver nez-à-nez avec un autre tueur... Quelles ficelles sont client avaient-il bien pu tirer pour qu'une tierce personne accepte de l'engager pour l'éliminer ? A moins qu'il ne s'agisse là que d'un test pour éprouver ses capacités. Quoi qu'il en soit, Sho se retrouva à marcher sur un territoire déjà occupé et elle hésita plusieurs longues minutes avant de se décider à ne pas le tuer. Elle ne l'aurait pas soupçonné mais tomber ainsi sur ce croquemitaine était plutôt une aubaine. Sho se reconnaissait en lui, elle reconnaissait la détermination des meurtriers de sang froid et, à n'en pas douter, il était plus que douer. L'homme sembla penser la même chose, puisqu'un fois le contrat effectué et leurs traces effacées, ils se dirigèrent d'un commun accord chez celui qui les avaient engagés. L'homme eu à peine le temps de comprendre ce qui lui était arrivée qu'il rejoignait déjà l'oubli en même temps que ceux qui le protégeait. Et ça aurait pu s'arrêter là. Ça aurait pu s'arrêter si Sho et Izaki n'avaient pas été ce qu'ils étaient, si ils ne s'étaient pas découvert un but commun.

Si elle était acculée et obligée de se cacher, Izaki semblait être dans une situation semblable et il lui confia une partie de ses secrets les mieux gardés. Blanche Neige ne pouvait rien demander de mieux et les fondations de son être se mirent à bouillir une nouvelle fois alors qu'elle offrait à cet homme un semblant de confiance qu'elle ne pensait même pas posséder. S'ils avaient été tous deux du genre coopératif, nulle doute que leur association aurait pu être bénéfique mais Izaki disparut de la circulation peut de temps après ça alors qu'elle découvrait l'enfer en se confrontant directement à l'un des membres du Midnight Wonderland.

L'As de Pique si il ne l'acheva pas physiquement termina de la tuer psychologiquement, ajouter à la disparition pure et simple d'Izaki ; Sho s'enferma dans un silence de mort dont elle mis des semaines à sortir. Cloitrée chez elle, elle tentât de disparaître totalement de la circulation. Autant pour soigner ses plaies externes que Nina avait déjà pansées en partie, autant pour soigner les plaies de son âme qui devenaient de plus en plus lourdes à porter. Si ce jeu ne l'avait attaquée qu'une fois, l'état psychologique dans lequel il la laissait n'avait de cesse d'empirer. Plus elle se débattait pour taire toutes ses émotions et plus elles lui revenaient en pleine face, remuants des sentiments et des émotions qu'elle pensaient mortes depuis longtemps. Elle se sentait partir et sa raison vaccillait, encore quelques coups d'échec et elle finirait par devenir folle, au bord de l'agonie autant physique que psychique.

***

" BREAKING DOWN THE GLASS CASKET "
***

A cet instant précis, acculée et prisonnière de ses propres démons, Sho était incapable de voir comment elle allait pouvoir s'en sortir. Elle le sentait, sa rencontre avec celui qui se faisait appeler l'As de Pique ne serait pas la dernière et la disparition d'Izaki après les confessions qu'il lui avait fait finirent de la conforter dans l'idée que le Midnight Wonderland était définitivement sur ses talons. Ainsi affaiblie, il devenait évident pour elle qu'elle ne pouvait plus rester seule et elle alla chercher asile chez la seule personne qui pourrait lui en procurer un. Depuis les mois qu'elle le côtoyait, Sho avait apprit à connaître un minimum Sasori, elle avait confiance en lui même si elle se révélait incapable de l'avouer et au fond d'elle, des sentiments devaient être nés de leurs échanges répétés. Ainsi après plusieurs semaines sans lui donner le moindre signe de vie, ni à lui ni à aucune des personnes qu'elle avait côtoyée jusque là, elle se présenta une nouvelle fois au Black Horse dans l'intention d'y croiser Lestat. Rapidement, elle lui demanda de lui trouver quelques informations et le jeune homme accepta sans rien demander de plus. Depuis qu'il l'avait récupérée dans cette cabine téléphonique au bord de l'inconscience et connaissant son lien avec le patron du Black Horse, il n'avait pu lui refuser ce service. C'est sur ces entrefaites qu'elle le laissa planté là et trouva refuge dans la villa du scorpion sans même daigner se faire annoncer. Agissant comme si elle se trouvait dans son propre appartement, elle pris possession des lieux en attendant que le propriétaire daigne bien revenir d'une de ses soirées dont il avait le secret et dont elle se fichait éperdument. Sasori était ainsi fait qu'il avait le constant besoin d'être en présence d'une personne de l'autre genre et Sho ne doutait pas qu'il allait en être de même ce jour-là.

Et la certitude de ce qu'elle avait avancée lui tomba tout cru dans les mains lorsqu'il apparu au bras d'une jeune femme qu'il congédia presque aussi vite. S'ensuivirent quelques remontrances dont Sho ne garde quasiment pas de souvenirs et une proposition qui, jusque-là, ne lui était jamais venue à l'esprit. Pourtant Ryu semblait être on ne peut plus sérieux alors qu'il la demandait en mariage et dans la panique qui l'animait Sho accepta sans mot dire. Sasori avait le moyen de la protéger, il avait l'argent et la sécurité et c'était tout ce dont elle avait besoin présentement. De plus, il fallait bien avouer qu'au fil du temps des bribes de sentiments étaient nés entre eux. Bien qu'elle mette encore difficilement des mots dessus, la proposition du scorpion lui sembla être la meilleure chose qui soit. Le calme semblait pouvoir reprendre ses droits, ainsi à couvert et certaine de pouvoir restée en vie plus longtemps sans être mise une nouvelle fois en échec, Sho entreprit de retrouver Izaki à défaut de pouvoir attaquer directement le Midnight Wonderland. Et ce qu'elle fini par trouver la fit tomber dans un gouffre dont l'horreur se répand encore sous ses pas. Amnésique et inoffensif. Elle avait trouver un Izaki qui ne se souvenait quasiment de rien et qui n'était plus que l'ombre de lui-même, nul doute que c'était un coup de la Reine de Coeur et de ses sbires... En revanche, foncer dans le tas n'étant définitivement plus dans ses cordes, Sho préféra agir discrètement afin de tenter de faire renaître la flamme qui animait autrefois le tueur. Il lui avait tout légué sentant que l'épée de Damoclès qu'il avait au-dessus de la tête allait bientôt tombée et c'est avec un naturel qu'elle ne se connaissait pas qu'elle entama de faire renaître quelques-un de ses souvenirs. Si sa mémoire ne lui revenait pas totalement vu qu'elle ne le connaissait que peu, elle pouvait au moins faire en sorte qu'il se souvienne un minimum de ce qu'il était avant.

La route fut longue et la discrétion de rigueur, si bien qu'elle déserta quasiment les rues de la ville ne se déplaçant plus qu'en quelques endroits dont le Black Horse. Si quelqu'un voulait la voir à présent, il lui faudrait se déplacer dans l'antre du Scorpion. Hors de question qu'elle bouge trop où se fasse remarquée. Izaki l'avait aidé comme peu de personne l'aurait fait et cet allié qu'elle avait vu en lui se devait maintenant d'être protégé peu importe le prix. Tant qu'il ne serait pas redevenu lui-même, elle refuserait tout simplement de jouer à ce jeu ou de s'y exposer de quelque manière que ce soit. Et ça sembla assez bien fonctionner. Si bien qu'elle fut surprise un matin par des nausées dont elle ne connaissait pas l'origine. L'angoisse qui la prit aux entrailles eu tôt fait de faire régner un nouveau vent de panique sur sa personne. Si le test qu'elle tenait entre les mains lui signifiait bel et bien qu'elle était enceinte... Elle allait devoir se remettre en marche plus vite que prévu.
Alors certes, elle aurait très bien pu avorter. Mais ce jeu l'avait totalement transformée et Sasori avait accueilli la nouvelle tellement bien qu'elle se sentait totalement incapable de mettre un terme à cet vie qui poussait en elle. Il était fini le temps où elle ne ressentait rien et son esprit opposait une farouche résistance à l'idée de tuer ce futur enfant. Elle n'avait plus d'autre choix... Si la Reine ne venait pas à elle, elle allait devoir y aller elle-même. Et les mois passant, c'est avec le ventre arrondi qu'elle se présenta devant Hisae pour lui demander un cesser le feu. Elle liquidait pour elle quelques personnes gênantes, elle promettait de rester loin du jeu et de ne plus jamais s'en prendre à quelque personne que ce soit qui y était lié et en retour, elle retrouvait sa liberté afin de se ranger pour élever cet enfant.
Et contre toute attente, la Reine de Coeur accepta et Blanche Neige s’exécuta. Elle tua l'inspecteur de police qu'on lui avait indiqué en signant au nom du Midnight Wonderland et, dans le même temps, elle tuait son employeur. Ainsi sa liberté fut gagnée, moyennant que sa fierté soit largement écorchée.

Mais le choix, elle ne l'avait plus. Plus maintenant qu'elle était si proche de son terme. Sho avait été littéralement détruite par le Midnight Wonderland, elle s'était retrouvée complètement sans défenses et ce jeu l'avait décomposée en un nombre incalculable de fragments. Fragments qu'elle peine toujours à recomposer aujourd'hui.
Pour autant, Blanche Neige tint sa promesse et s'effaça totalement du monde de la Reine de Coeur, plus un seul meurtre de la ville ne fut de son fait et elle donnait l'impression d'être devenue une parfaite mère de famille. C'était sans compter sur Izaki et sa mémoire fraîchement retrouvée qui continuait à lui donner des informations. Sho ne serait peut-être pas la personne qui mettrait fin à ce jeu mais elle en ferait sortir Sasori jusqu'à ce qu'elle trouve le moyen de leur porter un coup fatal. Ou même plusieurs. Reprenant le flambeau de Lestat, la jeune femme est aujourd'hui devenue un puits d'informations concernant cette affaire. Méfiante et consciente des risques auxquels elle exposerait ses enfants et son entourage, elle fait cependant profil bas. Restant dans l'ombre, tapis dans le silence afin de s'assurer qu'elle a définitivement quitter tous les radars de la Reine de Coeur...

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Toutes nos félicitations pour cette validation et bienvenue parmi nous ! Une fiche toujours aussi belle avec un perso des plus badass et une bonne dose de drama !!! c'est avec grand plaisir que je valide ♥


Begin at the beginning



Afin de ne pas être perdu, laisse-nous maintenant te montrer le chemin. Pour commencer, nous t'invitons à remplir et poster ta fiche de liens, n'hésite surtout pas à faire le tour des autres fiches pour te trouver des compagnons de route. Il est aussi utile d'aller remplir sa fiche de topics pour que tout le monde te suive à la trace -en particulier la reine de coeur et ses sbires-. Une fois ceci fait c'est PARTY HARD !
Si tu en éprouve l'envie, libre à toi d'ouvrir un journal de bord afin de nous faire part des avancées et péripéties que ton personnage aura rencontré.
Tu peux aussi aller lire le Kyôtô Newspaper afin d'être au courant des dernières nouvelles. Bien entendu, si tu préfère regarder ce qu'il se passe plus en profondeur dans ce jeu étrange, tu peux aussi consulter le Midnight Express qui recèle de nombreuses informations et Lewis Carroll pourrait bien fortement apprécier que tu ailles visiter sa boite de pandore ♥~
En cas de perte de mémoire et de questionnement intempestif, n'hésite pas à refaire un tour dans la chronologie du forum et consulte aussi souvent que tu le souhaites les détails de notre jeu d'échec

Nous te souhaitons un bon jeu en compagnie du Midnight Wonderland et on espère que tu te sentiras comme chez toi ici ! On t'attendra bien entendu sur la CB, dans le Flood et en RP !

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